ONU : «L’hydrogène vert, le chaînon manquant»

Quelles solutions de décarbonisation s’offrent aux secteurs dont les émissions de gaz à effet de serre sont, pour l’heure, difficiles à réduire ? Pour «Race to zero», l’hydrogène vert, combustible produit à partir d’énergies renouvelables, constitue l’alternative pour l’industrie chimique, le transport maritime, le camionnage lourd et la production d’acier.

«Race to zero» est une campagne mondiale pour une économie sobre en carbone lancée en 2019. Dirigée par les responsables de  l’Action pour le climat  de l’ONU, elle rassemble actuellement des acteurs économiques responsables de près de 25% des émissions mondiales de CO2 et plus de 50% du Produit intérieur brut. L’hydrogène vert pourrait satisfaire entre 20 et 25% de la consommation finale d’énergie d’ici 2050, soutient l’Agence internationale des énergies renouvelables. L’autre atout de ce combustible propre est le prix qui   pourrait baisser de 64% d’ici 2040 selon Wood Mackenzie.

En août dernier, l’analyste écossais estimait qu’avec le pipeline de projets mondiaux, la production de l’hydrogène vert est passée, ces dix derniers mois, de 3,5 à un peu plus de 15 gigawatts au cours des dix derniers mois, et de conclure que «ces volumes seront suffisamment importants et stables pour que le marché naissant puisse évoluer». Le Maroc entend bien se placer dans ce marché et prévoit d’exporter ce combustible propre d’ici 2030 grâce au «Power to X» développé par l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles.