L’Arab Petroleum Investments Corporation (APICORP) analyse les opportunités économiques et les défis découlant du Covid-19 dans la région MENA. L’institution vient de publier un livre blanc intitulé «Au-delà de l’énergie : Comment les économies MENA émergent après 2021». Selon le document, l’impact de la crise est multiforme et a «creusé les écarts de revenus et de productivité entre et au sein des pays».
Les pays ayant des réserves financières importantes ont pu alimenter leurs économies et systèmes bancaires. En revanche, ceux dont les ressources sont plus limitées «sont confrontés au risque d’épuisement si d’autres instruments de financement ne sont pas trouvés», précise l’organisation dans un communiqué. «À ce stade, seuls quelques pays possèdent les bons ingrédients d’une gouvernance forte et stable, d’une crédibilité politique et d’une saine gestion des finances publiques», révèle l’organisation.
Des réductions d’importations et des interdictions d’exportations ont été observées dans certains pays de la région MENA en raison de la crise. La santé et les produits sanitaires font partie des secteurs stratégiques qui sont touchés. APICORP donne l’Égypte comme exemple de pays qui a «activement encouragé la réorientation des activités industrielles vers ces secteurs dans ses zones de libre-échange».
De nouvelles opportunités économiques s’ouvrent dans certains secteurs, dont l’énergie, pour les entreprises de la région. Parmi ces opportunités, «la canalisation des investissements vers des domaines en plein essor qui stimulent les transitions énergétiques telles que les énergies renouvelables à grande échelle pour l’hydrogène ou d’autres produits à production nette zéro», révèle le communiqué.
La proximité des pays de la région MENA avec les grands marchés de consommation, en particulier l’Union européenne, fait de la région un partenaire d’investissement attractif pour les multinationales qui cherchent à raccourcir leurs chaînes d’approvisionnement. À condition d’une bonne stratégie de positionnement.