Le Matin : Quel impact a eu la déclaration de l’état d’urgence sanitaire sur l’activité des boulangeries-pâtisserie ?
Nous avons remarqué que certaines boulangeries ont procédé à l’augmentation des prix du pain au niveau de Témara. Est-ce que cette mesure est due à la baisse de votre chiffre d’affaires ?
Non, rien ne justifie une augmentation du prix du pain, qui est plafonné par l’État. Certes, le prix de certains types de farine a connu une certaine augmentation, mais cette dernière n’a pas déteint sur le prix du pain qui reste plafonné. La pratique dont vous parlez reste une exception et il ne faut pas généraliser. Je tiens à souligner que la majorité des boulangeries ne gagnent plus d’argent. Elles font plutôt du militantisme.De nombreux citoyens se sont rués sur les boulangeries en vue de constituer un petit stock, de peur des ruptures du stock de farine ou de la fermeture des boulangeries, quel message leur adressez-vous ?
Je tiens à les rassurer quant à la disponibilité du pain. Les boulangers sont conscients de l’importance de cette denrée pour les Marocains et veillent à sa production en quantité suffisante, donc il est inutile de faire des stocks. Par ailleurs, je tiens à vous informer que la Fédération a fait appel à tous les acteurs pour maintenir la même cadence de production aux mêmes prix. Nous veillons en outre à garantir l’approvisionnement en farine, levure et matières premières pour produire le pain.Quelles sont les règles d’hygiène que les boulangeries adoptent pour prévenir la propagation du virus ?
Depuis la déclaration de la pandémie, les boulangeries veillent continuellement à la bonne mise en œuvre des mesures de sécurité et d’hygiène, notamment le respect de la distance, le port des gants et des masques et l’utilisation du film plastique. Certaines mettent même à l’entrée de leurs boulangeries des gels hydro-alcooliques.Est-ce que les boulangeries ont profité de la procédure d’indemnisation des employés déclarés à la CNSS en arrêt de travail ?
Malheureusement, non. Les boulangeries n’ont pas profité de cette mesure. Nous avons donc envoyé une correspondance au Comité de veille lui demandant d’inclure ce métier parmi les secteurs impactés pour qu’il bénéficie des mesures de soutien.Propos recueillis par Yousra Amrani
