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«La pandémie de Covid-19 a confirmé la pertinence des priorités du programme gouvernemental»

La tenue de la troisième réunion de la Commission interministérielle de suivi de la mise en œuvre du programme gouvernemental a permis de faire le point sur l’état d’avancement de l’exécution du programme gouvernemental. C’était également l’occasion d’évoquer les prochaines étapes de ce programme, comme nous l’explique Ahmed Khalid Benomar, coordonnateur du pôle en charge de la politique économique et de l’investissement auprès du Chef du gouvernement et chef de l’unité de suivi du Programme gouvernemental.

«La pandémie de Covid-19 a confirmé la pertinence des priorités du programme gouvernemental»
«La pandémie de Covid

Le Matin : Installée à l’initiative du Chef du gouvernement, la Commission interministérielle du Plan d‘exécution du programme gouvernemental (PEPG) a tenu sa première réunion en avril 2018. Elle a tenu, il y a une semaine, sa troisième réunion. Quels sont les enseignements à tirer des travaux de cette commission ?
Ahmed Khalid Benomar : La tenue de cette réunion montre l’attachement du gouvernement à la démarche de suivi du Programme gouvernemental. Je rappelle que c’est pour la première fois au Maroc que des mécanismes sont mis en œuvre pour assurer un suivi rigoureux des engagements gouvernementaux. D’autre part, cette réunion a permis de mettre en évidence qu’à la date d’aujourd’hui, plus de 50% des engagements du gouvernement sont considérés comme réalisés ou quasiment réalisés. 33% ont démarré ou sont en cours de réalisation et seulement 6% souffrent de difficultés. Ces chiffres positifs montrent une célérité dans l’exécution du Programme, le gouvernement ayant réussi à mettre en œuvre d’importantes réformes économiques et sociales durant les deux premières années de son mandat.

Pourtant, cette commission n’arrive pas à tenir ses réunions de manière régulière, deux fois par an (janvier et juin), ainsi que le prévoit la circulaire du Chef du gouvernement ?
La commission tient ses réunions de manière régulière une fois par an, généralement au début de l’été. Après la tenue de la première commission, il a été jugé qu’une réunion par an, si elle avait lieu, serait assez efficace. Je rappelle que plusieurs réunions techniques avec les points focaux ou bilatérales avec certains départements ministériels sont tenues tout au long de l’année. Ces réunions servent à assurer le suivi des décisions et aussi pour préparer la réunion ultérieure de la commission.

Quel est donc, à cette phase, le bilan de la troisième année de mise en œuvre des mesures et des actions prévues dans le programme gouvernemental en général ?
Le bilan est positif. Cette année a été marquée par l’achèvement ou l’entrée en vigueur de plusieurs réformes importantes (la réforme des CRI, la Charte de la déconcentration, la généralisation du préscolaire, le début de la généralisation de la couverture médicale au profit des travailleurs indépendants...). Les documents produits à l’occasion de cette commission mettent en avant l’ensemble de ces réformes et leurs impacts pour le citoyen.

Selon le Chef du gouvernement, la dernière réunion de la Commission Interministérielle a permis de s’arrêter sur les prochaines étapes de mise en œuvre du programme gouvernemental. Quelles sont ces étapes ?
Les prochaines étapes concernent la préparation des actions à exécuter pour la quatrième année. La réunion a permis de focaliser sur les principales priorités à mettre en œuvre au niveau économique, social et des grandes réformes. La quatrième année est normalement la dernière année du mandat. De ce fait, il a été rappelé l’importance de l’accélération de la mise en œuvre du programme, notamment en ce qui concerne une trentaine de mesures ayant rencontré des difficultés ou n’ayant pas démarré sur un total de 581 mesures ou engagements.

Le Chef du gouvernement a également évoqué la nécessité de dépasser d’éventuels blocages. De quel genre de blocages peut-il s’agir ?
Les blocages concernent généralement des difficultés budgétaires, réglementaires, institutionnelles ou l’existence d’approches divergentes entre différentes administrations. Une démarche rigoureuse de suivi des mesures connaissant cette situation est mise en œuvre par l’Unité de suivi du programme gouvernemental. Le cas échéant, et si les départements concernés n’arrivent pas à mettre en place des solutions adéquates, ces derniers proposent un arbitrage au Chef du gouvernement.

Le programme gouvernemental a-t-il été très touché par les effets de la pandémie ?
La pandémie a chamboulé les prévisions des pays du monde entier et pas seulement le Maroc. La Commission interministérielle a d’ailleurs acté les effets de cette pandémie. Cela dit, comme l’a annoncé le Chef du gouvernement, les effets de celle-ci sur le programme sont limités, car la pandémie de Covid-19 a confirmé la pertinence des priorités établies au départ. 
Cela concerne par exemple le secteur de la santé, l’éducation ou la couverture sociale. Certes, des ajustements seront opérés, mais la grande majorité des réformes programmées restent pertinentes et nécessaires. De plus, comme nous l’avons constaté, le gouvernement a développé divers programmes urgents pour faire face à la pandémie, de même qu’il travaille sur un plan de relance économique à court moyen terme. 

Propos recueillis par Brahim Mokhliss

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