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Les parents d’élèves en proie à un dilemme déchirant

À quelques jours seulement de la rentrée scolaire 2020-2021 prévue le 7 septembre prochain, le ministère de l’Éducation nationale vient de relancer le débat autour de cet événement intervenant cette année dans un climat fortement marqué par la propagation du coronavirus. Préconisant l’enseignement à distance, le ministère a toutefois laissé le choix aux parents qui peuvent opter pour un enseignement en présentiel pour leurs enfants. Ce qui ne fait qu’ajouter à l’embarras et à l’incertitude des parents !

Les parents d’élèves en proie à un dilemme déchirant
Depuis la publication du communiqué du département présidé par Saaïd Amzazi, dans la soirée du samedi, les réactions fusent de toutes parts. Entre ceux critiquant la qualité de l’enseignement à distance et ceux qui craignent une éventuelle contamination au Covid-19 de leur enfants qui pourront reprendre les cours en présentiel, un autre courant pointe du doigt «une certaine complaisance» vis-à-vis du «lobby» des écoles privées.

«Le ministère de l’Éducation nationale nous a mis au pied du mur. Il a refilé la patate chaude aux parents, au lieu de prendre une décision claire. Il nous a mis face à face avec les propriétaires des écoles, sachant qu’on nous force la main. Peut-on ne pas accepter les conditions des écoles privées ?» s’interroge une maman, visiblement inquiète pour le sort de ses enfants en ces temps de pandémie. Et elle n’est pas la seule dans cet état d’incertitude. Un parent d’élève se dit pris entre le marteau et l’enclume, tout en dénonçant la position floue du ministère de l’Éducation nationale. «On ne sais vraiment pas quoi faire. Demander à nos enfants d’aller à l’école avec tout ce que cela comporte comme risque d’infection, ou leur demander de suivre leurs cours à distance, et dans ce cas, être soumis au bon vouloir des écoles privées en payant des frais exorbitants en ces temps difficiles pour tous. Tous le monde doit se montrer solidaire et accepter de faire des sacrifices. Or là, on ne demande cela qu’aux familles», s’étrangle ce parent de deux enfants.

Sur les réseaux sociaux, la polémique enfle et les enseignants ont également rejoint les rangs des protestataires. S’interrogeant notamment sur la façon dont le ministère compte organiser l’enseignement à distance en parallèle avec un enseignement en présentiel, les enseignants ont mis en avant les difficultés qu’une telle mesure pourrait rencontrer. 

De leur côté, les parents d’élèves affirment que la première expérience avec ce type d’enseignement n’a pas été concluante, notamment par manque de moyens et de ressources. Dans ce sens, plusieurs parents ont exigé la mise en place de plateformes adéquates ainsi que la mise à disposition des parents des équipements nécessaires pour assurer l’accès à ces plateformes.

 

Des appels pour un report de la rentrée

Si le communiqué du ministère a annoncé le report de l’examen régional unifié de la première année du baccalauréat, il a en même temps confirmé que la rentrée scolaire se fera selon le planning habituel. Un scénario qui ne plaît pas à nombre d’internautes, notamment ceux qui ont des enfants scolarisés dans le secteur privé. Exigeant le report de la rentrée scolaire jusqu’au mois de janvier prochain, ces parents d’élèves s’interrogent également sur les frais de scolarité de leurs enfants dans de telles conditions. En effet, plusieurs d’entre eux ont demandé l’intervention du ministère pour réguler les prix dans le secteur, notamment en cas d’adoption d’un enseignement à distance pour les prochains mois. «Je trouve anormal de payer les mêmes frais de scolarité pour mes enfants qui vont étudier à distance. Il faut trouver un terrain d’entente et mettre fin à la cupidité de certaines écoles», s’indigne un parent d’élève. 

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