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Parents des élèves maroco-américains : L’amour de la patrie chevillé au corps

Récemment créé, le Réseau des parents des élèves maroco-américains, MASPN, se fixe un objectif principal : renforcer l’attachement de ces enfants à leur pays d’origine. «Ces élèves sont très brillants dans leurs études. Il est primordial de les encourager en maintenant le contact avec eux. Demain, ils pourraient rendre les plus grands services à leur patrie», expliquent les promoteurs de cette initiative.

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Des cadres marocains installés aux États-Unis d’Amérique travaillant au sein de différents départements ministériels américains (habitat, agriculture…) et autres institutions, s’inquiètent pour leurs enfants qui risquent de perdre tout attachement à leur pays d’origine, aussi bien sur le plan politique et culturel qu’affectif. Partant de cette préoccupation, ils ont décidé, au début de ce mois de septembre (le 7 septembre coïncidant avec la fête des travailleurs aux États-Unis), de créer un réseau. Composé de plus d’une cinquantaine de parents marocains d’enfants maroco-américains, ce réseau des parents et tuteurs des élèves maroco-américains (Moroccan Amercicain students parents network MASPN), a tenu, cette semaine, sa première réunion.
Lachhab Azzouz Moussa, coordinateur général du Réseau, a indiqué à cette occasion que cette initiative visait principalement à inculquer l’esprit de solidarité, de patriotisme et d’amour de la patrie aux enfants des Marocains basés aux États-Unis. «Nous souhaitons renforcer ainsi leur attachement à leur patrie, le Maroc. Le Royaume a besoin de ses enfants non seulement à l’intérieur du pays, mais aussi à l’étranger, surtout des membres de la communauté marocaine résidant aux États-Unis d’Amérique», a-t-il expliqué. Quels sont les arguments que le nouveau réseau défend dans ce sens ?
Selon le coordonnateur général du Réseau, ces enfants maroco-américains sont brillants et intelligents et réussissent bien leurs études aux États-Unis en obtenant souvent les notes les plus élevées dans les lycées, instituts et universités américains. «Nous avons des étudiants doués, notamment dans les matières scientifiques, en particulier en mathématiques et en physique. Ils atteignent régulièrement les taux les plus élevés au niveau des États-Unis d’Amérique. Je pense qu’il est temps pour notre pays de bénéficier lui aussi de cette réussite et de cette excellence», estime-t-il.
L’idée que défend ainsi le réseau c’est d’exploiter cette réussite des étudiants maroco-américains pour faire de ces derniers «les meilleurs futurs ambassadeurs de leur pays d’origine, le Maroc». Ainsi, selon Lachhab Azzouz Moussa, «l’État devrait se tourner vers eux et ouvrir des horizons devant eux en les aidant et en leur tendant la main. Beaucoup de ces étudiants trouvent des difficultés financières à s’inscrire dans les universités pour réaliser leurs rêves et donner la pleine mesure de leur excellence. Par conséquent, l’État doit les soutenir, car ils sont l’avenir du pays. Certains d’entre eux pourraient un jour atteindre les centres de décision et ainsi défendre les intérêts de leur patrie, en particulier la première cause nationale, le Sahara marocain», explique-t-il.
Le président du MASPN, Jamal Bouaïchi, déplore pour sa part le fait que la plupart de ces étudiants maroco-américains ignorent beaucoup de choses sur le pays d’origine. «C’est pourquoi l’État marocain devrait s’intéresser à eux et organiser des programmes et des réunions à leur profit. Car ils représentent de futurs ambassadeurs qui pourraient évoluer dans le centre international de décision, Washington. L’État doit adopter une approche participative en concertation avec les parents et tuteurs de ces excellents étudiants maroco-américains et chercher à réduire la distance qui existe entre le Maroc et ces enfants de la diaspora, notamment de la troisième et de la quatrième génération, qui ignorent beaucoup de leur mère patrie», argumente-il.
Le président du réseau considère qu’il est temps pour le Royaume d’investir dans ces jeunes étudiants et de promouvoir le contact avec leur pays d’origine. «Nous payons des étrangers et des lobbies américains pour défendre notre première cause territoriale. Il voudrait mieux l’investir dans ces enfants qui pourront défendre avec conviction et sans réserve la cause de leur pays», propose-t-il. 

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