Des dirigeants dévoués, des structures pérennes et une gestion rigoureuse, voilà la clé de la réussite du FUS. Contrairement aux autres clubs qui jettent de l’argent par les fenêtres en s’attachant les services de joueurs avancés dans l’âge moyennant des sommes exorbitantes, le club de la capitale fait confiance aux jeunes joueurs. Depuis l’ouverture de son académie, le club fait éclore de jeunes pépites qui réussissent à se faire une place dans l’équipe première avant de franchir un cap en allant à l’étranger.
Ce n’est pas une surprise si le FUS est classé par l’Observatoire du sport comme étant le premier club au Maroc à faire confiance aux jeunes joueurs, loin devant le Raja de Casablanca et le Hassania d’Agadir. Et Aujourd’hui, le président du FUS, Hamza Hajoui, ne cache sa fierté en voyant son club cité comme exemple : «C’est le fruit de notre travail. On travaille de cette manière depuis quatre ou cinq ans. Depuis l’ouverture de notre académie, on a accentué ce travail-là. Former les jeunes, ça vaut presque le fait de gagner un championnat», a-t-il indiqué.
Les jeunes sont bel et bien est présents dans la politique sportive du club. Et cela commence à donner ses fruits. Aujourd’hui, la base de l’équipe repose sur l’académie du club, ouverte il y a cinq ans. Pour mener à bien cette politique, le club accueille dans son école de football quelques 2.000 enfants. Ils sont supervisés par 30 encadreurs qui procèdent par la suite à la sélection des meilleurs talents qui intégreront l’Académie du club. C’est le cas de Badr Boulahroud, qui est passé par l’École de football du FUS, ensuite par l’Académie du club, pour finir dans l’équipe professionnelle du Fath, avant de rejoindre le club espagnol de Malaga, ou encore de Nayef Akred, désormais à Dijon en Ligue en France. Il y a encore les cas de Fouzir ou Mourad Batna.
Pour M. Hajoui, le plus important c’est de former les jeunes : «Le développement du football passe essentiellement par la formation des jeunes. On est bien d’accord qu’acheter un joueur de 33 ou 34 ans à des millions de DH, ce n’est pas développer le football dans notre pays. C’est plutôt développer le revenu d’une personne». Et de poursuivre : «Notre modèle économique se base sur la formation des jeunes joueurs. L’idée est qu’on arrive à un certain point où les meilleurs vont servir leur pays à travers l’équipe nationale et aller dans les plus grandes équipes à l’étranger, meilleures que l’équipe du FUS. Le cas de Nayef Akred et Badr Boulahroud sont des cas évidents. Je considère qu’on est des éducateurs. On est des managers, on gère de l’argent, on gère des gens. On est des éducateurs. Notre base est d’éduquer les plus jeunes. Les plus vieux, on ne peut rien leur donner», a-t-il conclu.
Avec les résultats enregistrés en un laps de temps réduit, le FUS peut effectivement se targuer d’avoir un modèle économique fiable. Les résultats financiers du club sont au vert, contrairement à plusieurs clubs marocains qui souffrent d’un endettement abyssale. À cela, il faut ajouter le fait que le FUS est quasiment l’unique club qui arrive à exporter ses meilleurs joueurs en Europe.