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Partis politiques et ONG appellent à l’inscription sur les listes électorales

Formations politiques et organisations non gouvernementales apolitiques entament une campagne de sensibilisation des citoyens à l’importance de l’inscription sur les listes électorales. Certes, les enjeux ne sont pas les mêmes, mais le but ultime est identique : inciter les citoyens à faire des élections un outil de participation à la chose publique.

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En attendant de dépasser le blocage en cours concernant l’approbation des points en suspens dans le cadre de la révision du cadre électoral, les formations politiques s’affairent d’ores et déjà à sensibiliser les citoyens à l’importance de s’inscrire sur les listes électorales. En effet, le mot d’ordre qui circule au sein des quartiers généraux des partis politiques est presque le même : inciter les citoyens à l’inscription sur les listes électorales.
Justement, les organisations politiques multiplient les appels, les consignes, les lettres et les réunions pour mobiliser leurs troupes (sections régionales et locales, organisations parallèles de jeunes et de femmes, organisations professionnelles…) à cette fin. Ils s’y mettent pour inciter les citoyens non encore inscrits ou devant changer de lieu d’inscription à le faire. À juste titre, le délai légal de soumission des demandes d’inscription aux fins de la révision annuelle ordinaire des listes électorales générales au titre de l’année 2021 prendra fin le 31 décembre 2020. Ainsi, le ministre de l’Intérieur précise aux «citoyennes et citoyens non inscrits sur ces listes, âgés d’au moins 18 ans ou qui atteindront cet âge au 31 mars 2021, et ne présentant aucune incapacité prévue par la loi, que le délai pour présenter les demandes d’inscription au titre de l’année 2021 expirera le 31 décembre 2020».
Dans ce contexte, l’enjeu pour les formations politiques est de pousser les citoyens à aller s’inscrire, notamment ceux qui sont proches de leur parti. Ainsi, cela va participer à élargir la base des électeurs et rendre peut être aussi plus important le prochain taux de participation. De même, pour les formations politiques, cela va leur permette d’avoir une assises d’électeurs qu’elles auront convaincues d’aller s’inscrire sur les listes et qui peuvent éventuellement, le jour J, voter favorablement pour leurs candidats. C’est cette motivation qui rend l’opération de sensibilisation partisane pour s’inscrire sur les listes électorales si prioritaire dans l’agenda de ces formations politiques.
Ces actions sont assez visibles, non seulement à travers la dynamique qui a gagné la quasi-totalité des structures et sièges de ces formations politiques, mais aussi sur le Net. En effet, les pages internet et leurs déclinaisons des partis politiques s’ingénient pour élaborer le message de mobilisation pour l’inscription sur les listes électorales. Et ce à travers des messages écrits, audio et surtout des spots vidéo. Il faut attendre la fin du délai imparti pour l’opération d’inscription sur les listes électorales prévu le 31 décembre pour voir ces formations procéder à un bilan de leurs actions. Bilan qui sera plus global et plus détaillé de la part du ministère de l’Intérieur.
À souligner toutefois qu’ il n’y a pas que les formations politiques qui ont mis la main à la pâte pour réussir cette opération. En effet, des acteurs et ONG apolitiques, des influenceurs sur le Net et des organisations professionnelles ont également estimé judicieux de mener des opérations de sensibilisation dans ce sens. L’on peut citer, à titre d’exemple, le cercle des jeunes créé à cette fin, «Aji Souwet» (viens voter), qui s’est constitué pour inciter les jeunes à s’intéresser à la chose publique, à commencer par l’opération de vote. Chose qui passe inéluctablement, estiment ces acteurs, par l’inscription sur les listes électorales. «Ne pas voter c’est renoncer à un droit pour lequel d’autres se battent encore aujourd’hui», «Sans inscription sur les listes électorales, vous ne pouvez pas signer de pétition», «Voter c’est aussi choisir quelles questions sociales et économiques seront à l’ordre des priorités»… Ce sont là quelques messages diffusés par ce groupe de jeunes.
C’est le cas également de l’Organisation marocaine des jeunes décideurs (OMJD Casablanca-Settat). Cette organisation a appelé les jeunes à s’inscrire sur les listes électorales en faisant le lien entre le changement et la participation politique. C’est le cas également de l’Initiative Tizi (Tariq Ibnou Ziyad Initiative), ONG qui considère que tout un chacun doit s’inscrire sur les listes électorales. «Je m’inscris sur les listes afin que celui qui ne le mérite pas soit éjecté», est le mot d’ordre lancé par Tizi en faisant allusion aux élus incompétents. 

Les moins de 24 ans, les moins inscrits sur les listes électorales

Les données officielles du ministère de l’Intérieur précisent que le nombre des inscrits sur les listes électorales (situation arrêtée au 31 mars 2020) sont au nombre de 15.325.811 individus. Ils se répartissent entre 54% d’hommes et 46% de femmes. Sur le plan géographique, ces inscrits sont répartis à hauteur de 55% dans les zones urbaines et 45% dans les zones rurales. S’agissant de la répartition par tranches d’âges, les données du ministère de l’Intérieur montrent que le plus grand nombre d’inscrits a plus de 60 ans avec un taux de 25%, suivi de la tranche d’âge entre 35 et 45 ans avec un taux de 23% puis de la catégorie entre 45 et 54% avec un taux de 21%. Ceux ayant entre 55 et 59 ans représentent 9% de l’ensemble des inscrits sur les listes électorales. Cependant, le plus faible taux de personnes inscrites sur ces listes revient aux plus jeunes (entre 18 et 24 ans) avec un taux d’à peine 3%. Par ailleurs, la tranche d’âge entre 25 et 34 ans sont plus nombreux à être inscrits sur les listes électorales avec un taux de 19%.

 

 

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