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Partis politiques et syndicats dans l’expectative

Les formations politiques et les organisations syndicales attendent le démarrage des consultations promises par le Chef du gouvernement. Parmi les sujets prioritaires qu’ils souhaitent discuter figurent l’élaboration du projet de loi de Finances rectificative et les préparatifs des prochaines échéances électorales.

Partis politiques et syndicats dans l’expectative

Des concertations du Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, avec les acteurs politiques et syndicaux sont attendues. C’est en tout cas ce que le Chef de l’Exécutif a promis, il y a quelques jours, lors de la séance plénière consacrée à la discussion devant les deux Chambres du Parlement du sujet «de la gestion du confinement sanitaire pour l’après-20 mai». Cependant, jusqu’à présent, ni les formations politiques, tant de la majorité que de l’opposition, ni les syndicats n’ont été contactés à cette fin. Les acteurs à qui nous avons posé la question répondent qu’ils attendent que le Chef du gouvernement dévoile l’agenda de ces concertations. Or quelles peuvent être, pour les acteurs politiques et syndicaux, les sujets prioritaires à aborder lors de ces concertations ?
À ce propos, le chef du Parti authenticité et modernité (PAM), Abdellatif Ouahbi, cite en premier lieu l’élaboration du projet de loi de Finances rectificative. Le sujet est considéré comme prioritaire en cette phase, estiment beaucoup de forces politiques. Cela a été d’ailleurs souligné mardi par la majorité des groupes parlementaires en réponse à l’exposé du Chef du gouvernement lors de la réunion conjointe des deux Chambres du Parlement au cours de la séance plénière à la Chambre des conseillers consacrée à la discussion de l’exposé du Chef du gouvernement. 

Par ailleurs, Abdellatif Ouahbi attire l’attention sur un autre sujet qui doit également faire l’objet de ces concertations, à savoir la discussion des préparatifs des prochaines échéances électorales. Il a précisé qu’en ce qui concerne les formations politiques de l’opposition il n’y a aucune concertation entre les chefs des partis à ce niveau. La seule voie de communication qui existe actuellement est la coordination entre les groupes parlementaires de l’opposition au sein du Parlement. Sur le plan du front syndical, les représentants des travailleurs disent également être dans l’attente des concertations avec le Chef du gouvernement. «Nous avons même adressé au Chef du gouvernement, depuis le déclenchement de la pandémie, trois lettres dans lesquelles nous expliquons nos positions. Il faut donc s’asseoir autour d’une table pour se mettre d’accord sur les mesures à prendre pour faire face aux répercussions de cette crise. Nous sommes donc prêts et attendons l’invitation du Chef du gouvernement pour prendre part à ces consultations», souligne Abdelkader Zaïr, secrétaire général de la Confédération démocratique du travail (CDT). Par ailleurs, en ce qui concerne les engagements du gouvernement dans le cadre de l’accord tripartite du 25 avril 2019 suite au dialogue social, le responsable syndical rappelle qu’il n’est pas le moment de les soulever. «Ce qui est prioritaire, c’est de réduire les effets et les répercussions de la crise et de commencer par ce qui est urgent dans ce sens. Les circonstances ne se prêtent pas pour défendre un cahier revendicatif. Nous sommes dans une situation où tout le monde doit s’impliquer et être solidaire pour sortir de la crise», estime-il. Ce qui contredit partiellement les requêtes de la CGEM qui a demandé au gouvernement, à travers son groupe parlementaire à la Chambre des conseillers, d’honorer ses engagements aux titre de l’accord tripartite du 25 avril 2019, notamment en ce qui concerne l’amélioration du climat des affaires.
Pour leur part, les parlementaires du Parti de la justice et du développement voient dans la promesse d’ouvrir des consultations avec les partis politiques, les syndicats et les associations professionnelles «un espoir pour renforcer davantage la cohésion nationale considérée comme un stimulant de la dynamique de mobilisation nationale afin de gérer efficacement cette période de crise». 

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