Parution d’un guide des bonnes pratiques climatiques

Suite à leur rencontre avec les membres de la Convention-Cadre des Nations unies sur le changement climatique, en fin de semaine dernière, les industriels de la mode et du textile ont publié le livre blanc de leurs actions climatiques. Réalisé en collaboration avec la GIZ et le ministère fédéral allemand de l’Économie et de la coopération, cet ouvrage met l’accent sur les risques qu’encourt ce secteur : pénurie d’eau, l’accès aux matières premières et volatilité des prix comme celui du coton, les taxes carbone en raison des émissions de CO2 et les risque physiques de continuité des activités et des installations. Les nouvelles donnes climatiques sont également autant d’opportunités à saisir comme les économies de coûts grâce à la réduction de la consommation d’énergie et la production des déchets, l’amélioration de l’image de marque de la mode et du textile auprès des consommateurs et des investisseurs et l’innovation pour stimuler la mise au point de nouveaux matériaux bas carbone.

En 2018, lors de la COP 24 en Pologne, les industriels de la mode s’étaient doté d’une charte de bonnes pratiques climatiques qui permettrait à cette industrie la réduction de 30% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et un engagement à établir une voie de décarbonisation en s’appuyant sur les méthodologies de l’Initiative des cibles fondées sur des données scientifiques. Selon la Banque mondiale, l’industrie textile est responsable de 17 à 20% de la pollution de l’eau dans le monde et émet 10% des émissions de carbone. L’industrie textile consomme 4 milliards de tonnes d’eau par an pour la fabrication de 30 milliards de kilos de tissus. Le secteur produit également 92 millions de tonnes de déchets par an alors que seulement 15 à 20% du textile sont recyclés.