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Le patronat dit tendre la main aux partenaires sociaux pour bâtir un nouveau pacte social

Profitant de l’occasion de la séance mensuelle de politique générale qui avait pour thème «La protection sociale : quelle approche pour gagner le pari de l’unification, la qualité et la gouvernance», le patronat a plaidé pour un consensus tripartite pour un nouveau pacte social. À travers ce plaidoyer, formulé par le groupe parlementaire de la CGEM à la Chambre des conseillers, le patronat souligne la nécessité de revoir le régime de protection sociale qu’il juge imparfait et inéquitable.

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Le patronat, à travers son groupe parlementaire à la Chambre des conseillers, appelle à l’édification d’un consensus devant être le point de départ commun d’un contrat social majeur. «C’est ce pacte social auquel a appelé Sa Majesté le Roi et que la Confédération générale des entreprises du Maroc considère comme une alternative aux références traditionnelles du dialogue social. Un pacte qui se fonde sur trois piliers formés par l’État, les centrales syndicales et la CGEM, pour la construction d’un nouveau modèle social à penser à la lumière des nouveaux changements», a souligné, au nom du groupe de la CGEM à la Chambre des conseiller, Youssef Mouhy. Cette déclaration a été exprimée à l’adresse du Chef du gouvernement, à l’occasion de la séance mensuelle consacrée à la politique générale à la Chambre des représentants sous le thème «La protection sociale : quelle approche pour vaincre les défis de l’unification, de la qualité et de la gouvernance». 
Dans cette perspective, le patronat propose, pour relever les défis qui se présentent et pour faire face aux contraintes sociales, de recourir à de nouvelles approches. Il propose «une réflexion commune qui tourne le dos aux relations divergentes à travers la création d’espaces qui renforcent la culture de l’écoute, des débat fructueux et qui renforcent la confiance et permettent la convergence des protagonistes économiques, sociaux et institutionnels, autour des grandes questions. Cette convergence est le fondement de l’édification d’un consensus et le départ pour un contrat social», a déclaré le représentant de la CGEM.
Dans cet esprit, le patronat dit tendre la main au gouvernement pour agir afin d’établir, de manière innovante, un nouveau pacte social. Un pacte à même de concrétiser le développement et la protection sociale dans leur profonde portée et dans toute leur dimension. Ce qui peut déboucher sur la paix sociale et peut être bénéfique pour tous», suggère le groupe parlementaire de la CGEM à la Chambre des conseillers.
Par ailleurs, le patronat a également émis de nombreuses critiques à l’égard du gouvernement et la manière avec laquelle il gère le dossier de la protection sociale. Il a ainsi souligné que le régime de la protection sociale souffre de fragilité et qu’elle est restée limitée, marquée par le manque d’équité. Selon la CGEM, 60% de la population active (environ 10 millions citoyens) n’est pas couverte par le régime de retraite, la couverture sociale touche à peine 46% et la quasi-totalité de la population active ne bénéficie pas de la couverture sociale privée relative aux accidents de travail et aux maladies professionnelles. Elle remet aussi en cause la manière de gestion de la couverture sociale qui est gérée par quelque 30 intervenants et à travers plus de 140 programmes, chacun étant géré de manière indépendante de l’autre selon un coût élevé. 
In fine, le patronat considère que l’inefficacité de la politique de couverture sociale est due à l’absence d’une stratégie nationale globale officielle autour de la protection sociale. Dans ce sens, il rappelle les recommandations émises dans le cadre du colloque national autour de la protection sociale organisé par la Chambre des conseillers en 2018 ainsi que les recommandations du Conseil économique, sociale et environnemental. Ces recommandations proposent l’élaboration d’une stratégie nationale de protection sociale sous forme d’une loi-cadre, qui soit le fruit d’un dialogue national social et de la société civile. Elles proposent aussi le renforcement des mécanismes de suivi, d’évaluation et de coopération ainsi que la prise en compte de la bonne gouvernance pour plus d’efficacité, de transparence et de responsabilité.

 

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