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Du nouveau dans le business de la société technologique marocaine PayLogic. Pour ses partenaires dans plus de 15 pays africains, l’entreprise vient de finaliser la nouvelle version de sa solution monétique baptisée PayWay 4G. Ayant nécessité trois années de recherche-développement, cette nouvelle plateforme monétique fédère un ensemble de nouvelles fonctionnalités jugées avancées : Riche en termes de Business Intelligence et tableaux de bord, supporte des technologies «open source» et offre surtout un écosystème ouvert (APIs) aussi bien vis-à-vis des autres applications internes que des partenaires de la banque. Mais quel sera son impact sur l’industrie monétique dans la zone de présence de PayLogic ? «La règle dans notre secteur est de migrer la clientèle existante vers la nouvelle release et la faire profiter des nouvelles innovations et fonctionnalités. Par ailleurs, plusieurs banques sont déjà très mobilisées sur des sujets relatifs à leur transformation digitale notamment le paiement mobile, l’interopérabilité des services financiers et l’open banking. Elles doivent notamment faire des choix structurants en termes de plateformes monétiques, car le passage vers de nouvelles normes est l’occasion de se poser la question de la modernisation des systèmes. Avec cette nouvelle release, les banques auront la garantie de s’inscrire dans le futur et adresser ces nouvelles tendances», explique au «Matin» Aissa Slimani, directeur général de PayLogic.
En tout cas, malgré le contexte pandémique qui secoue le monde, le monéticien marocain, dont le périmètre d’activité s’étend à 35 pays en Afrique et au Moyen-Orient, a bien maintenu ses projets de développement. Selon Slimani, garder un niveau élevé de R&D est la clé pour offrir en continu des solutions «avant-gardistes». «C’est en anticipant l’émergence des paiements mobiles que PayLogic a pu se placer en pionnier par rapport à la concurrence», soutient le DG.
Rappelons que depuis juin 2020, un Wallet est entièrement opérationnel dans la zone économique CEMAC, regroupant le Cameroun, le Gabon, la Guinée équatoriale, le Congo-Brazzaville, la Centrafrique et le Tchad. Les porteurs des cartes bancaires, des comptes de paiement mobile et les utilisateurs des systèmes et moyens de paiement dans ces pays réalisent à travers cette plateforme des opérations de paiement et de transfert de fonds dans la région, à des coûts relativement moindres et sans avoir à se déplacer, ni à manipuler des espèces. Une avancée technologique majeure, reliant tout un écosystème d’opérateurs, et assurée de bout en bout par le Groupement monétique de l’Afrique centrale et PayLogic (www.lematin.ma).
Entretien avec Aissa Slimani, directeur général de PayLogic
«La crise pandémique a été un levier pour accélérer le process de digitalisation»
Le Matin : Le GIMAC et PayLogic ont déployé le premier Switch régional interopérable d’Afrique. Quel est l’impact de cette réalisation sur l’adhésion bancaire et le volume de transactions ?
Aissa Slimani : L’impact du switch mobile interopérable sur l’adhésion bancaire et le volume des transactions est indéniable. Les banques, les opérateurs télécoms et autres institutions de microfinances trouvent là des opportunités d’élargir leur portefeuille clientèle notamment grâce à la convergence des moyens de paiement et du taux de pénétration du mobile chez la population. L’avènement de ce nouvel écosystème et les directives de monsieur le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale sur l’usage de la monnaie digitale comme mesure barrière contre le Covid-19 ont suscité un engouement de la population et des opérateurs. C’est ainsi que la plateforme déployée par PayLogic au siège de la Banque centrale a mis à profit le succès du mobile et les avantages du décloisonnement des systèmes de paiement, pour accroitre l’inclusion financière tout en insufflant une nouvelle dynamique à l’activité de paiement digital dans la sous-région
En tant que société technologique, pensez-vous que l’innovation en Afrique est sur la bonne trajectoire ?
Certes, la capacité financière d’investissement est importante pour mener une innovation à rayonnement international et l’Afrique n’est pas très bien positionnée à ce niveau. Néanmoins, ce continent regorge de ressources et talents qui innovent dans le domaine du paiement. Preuve en est la multiplication des fintechs au Gabon, Sénégal, Cameroun, Côte d’Ivoire, Nigeria, etc. Cet écosystème de paiement africain ne passe pas inaperçu auprès des géants mondiaux et nous assistons chaque année à des prises de position de ces géants dans le tour de table d’opérateurs de paiement africains comme les deals Visa/InterSwitch, Network International/DPO ou encore Stripe/Pa
Quels sont vos projets et ambitions à moyen et long termes ?
Pérenniser la confiance de nos clients dans nos produits et services en innovant en continu.
Comment entrevoyez-vous l’avenir dans ce contexte de crise pandémique ?
La crise pandémique a été un levier pour accélérer le process de digitalisation. Nous pensons que c’est un process irréversible qui créera une forte valeur ajoutée au niveau des économies des pays africains.
