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«La plupart de mes peintures sont des personnages de dessins animés comme les Simpsons ou encore Bob l’éponge auxquelles j’ajoute une petite touche personnelle»

La joie, la vie, le rêve, c’est ce que propose, dans ses créations, la jeune artiste-peintre, Rita Benzekri de Casablanca, âgée de 16 ans. Les 21 et 22 novembre, elle a exposé pour la première fois ses œuvres, dont des tableaux des Simpsons et autres dessins animés, au centre commercial Anfaplace à Casablanca.

Le Matin : Est-ce que tu peux te présenter ?
Rita Benzekri : Je m’appelle Rita Benzekri, je suis une jeune fille de 16 ans. J’habite à Casablanca et j’étudie à Louis Massignon. 

Comment as-tu découvert ta passion pour l’art plastique ?
Depuis mon plus jeune âge, je dessine un peu partout sur des livres, sur des cahiers de cours et même sur les murs de la maison parfois (rire). Je regardais aussi les tableaux de mon père et de ma mère, tous les deux architectes, et j’admirais vraiment le talent qu’ils avaient en souhaitant pouvoir faire comme eux un jour. J’ai ensuite commencé à prendre des cours de dessin, mais seulement pendant une année. Je préférais apprendre à ma manière, je trouve que l’art est un projet personnel et très libre pas une chose que je voudrais apprendre dans le cadre d’un cours avec des professeurs. J’ai donc commencé à faire des dessins un peu plus sérieux sur un carnet que je garde toujours et puis il n’y a pas si longtemps, j’ai commencé à peindre sur des toiles.

Qui sont les artistes-peintres qui t’ont influencée ? 
Il y a déjà mes parents, les plus grands artistes à mes yeux. Il n’y a pas spécialement un artiste qui m’a influencée, mais il y a une personne dont je regardais souvent les vidéos sur YouTube, c’est Savannah Saturn, une jeune artiste américaine qui n’est pas connue et dont j’admirais vraiment le style trippy. C’est avec ses tutorials que j’ai commencé la peinture sur les toiles. Mais il y a aussi la maman de ma copine, l’artiste-peintre Nadia Chellaoui, qui m’a inspirée par sa motivation et son assurance qui l’ont amenée à réussir ses projets. Je n’ai jamais pensé avant à montrer mes dessins ou à vendre mes tableaux, c’est elle le modèle qui m’a inspirée et incitée à faire de mon talent personnel, un projet plus professionnel.

Comment définis-tu le style de tes créations ?
Mon style de peinture est un genre de street art. La plupart de mes peintures sont des personnages de dessins animés comme les Simpsons ou encore Bob l’éponge auxquelles j’ajoute une petite touche personnelle. Mon choix de couleur est plutôt vif, des couleurs gaies et souvent les personnages et les dessins sont cernés de noir. J’aime bien aussi dessiner ce qu’on appelle du «trippy art», ce sont des dessins qui n’ont pas forcément de sens qui impliquent plusieurs couleurs et plusieurs formes, parfois inspirées de mes rêves. C’est un monde parallèle où tu oublies tout et tu te laisses aller avec les ondulations des formes. C’est très relaxant d’admirer ce genre de peinture et très agréable à dessiner, car il n’y a pas forcément de règles. Je me lâche !

Comment concilies-tu l’art et les études ? 
J’ai choisi une filière scientifique. C’est vrai que cela implique beaucoup de travail et je n’ai pas forcément toujours du temps pour dessiner, mais j’arrive tout de même à concilier ma passion et mes études. Je dessine quand j’ai du temps libre après mes cours et les weekends qui sont parfois chargés. Mais je trouve toujours du temps pour dessiner, c’est ma manière de me reposer du travail et d’exprimer subtilement ma pensée derrière mes peintures. Personne ne peut saisir les réelles émotions d’une œuvre mieux que son propre auteur. L’art est donc aussi mon journal secret. 

Est-ce que ta famille t’encourage dans cette voie artistique ?
Mes deux parents sont toujours à mes côtés. Je suis très heureuse qu’ils m’encouragent autant dans cette voie.

Quels sont tes projets pour l’avenir ?
Je ne voudrais pas forcément faire de cette passion un métier, mais je voudrais quand même faire un métier sans renoncer à cette touche artistique qui est en moi. Je suis encore indécise, mais ce que je sais c’est que je ne voudrais pas gâcher ce talent. 

Propos recueillis par  Nadia Ouiddar

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