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«Petits rêves» de Mohamed Kerrat : La problématique des personnes à besoins spécifiques au cœur d’un plaidoyer

Le film de Mohamed Karrat, «Petits rêves», présenté lors du Festival, évoque les problèmes que rencontraient les personnes à besoins spécifiques dans les années 1980. C’est le cas de Brahim, le héros du film qui n’a pas pu entrer à l’école à cause de son handicap physique depuis son enfance. À 18 ans, il décide de poursuivre en justice le directeur de l’école qui avait refusé de l’inscrire lorsqu’il avait sept ans. C’est sa rencontre avec Hamid l’avocat qui lui a donné cette idée. Mais les choses se développent et prennent une autre tournure dès le commencement du procès. L’avocat n’a pas voulu lâcher prise, malgré les menaces du côté adverse. «Il était temps de parler de la situation de ces gens en difficulté, de leur donner le minimum de leurs droits et besoins, en créant d’autres lois pour les soutenir. Car ils ne veulent pas devenir un problème dans la société, comme l’a dit le personnage du film», précise le réalisateur Mohamed Karrat. Pour sa part, l’acteur Rachid El Ouali a assuré que le rôle qu’il a joué dans ce film ne lui est pas indifférent, car il a toujours été du côté de ces personnes à besoins spécifiques, qu’il connaît très bien les difficultés qu’elles endurent, elles et leurs familles. «Mais il se trouve qu’en plus de cela, elles sont lésées par la loi et beaucoup sont parties sans la moindre reconnaissance et sans aucun droit même le plus élémentaire, même un banc de classe. C’est le cas de Brahim qui n’a pas eu la chance d’étudier. D’où, le fait que le réalisateur fasse sortir, symboliquement, son cercueil de l’école. Dans ce film, il y avait un grand travail sur le côté dramatique dans le but de toucher par l’émotion le maximum de gens, surtout les responsables». De son côté, l’acteur Hicham El Ouali a assuré que l’importance de ce film réside dans le fait qu’il sera un moyen pour remettre en question notre vision vis-à-vis de ces personnes, en les considérant comme une partie indissociable de notre société. C’est pour cela que le film se termine sur la phrase très touchante : «Il est né handicapé et décédé analphabète». Pour ce long métrage, le casting a été composé, en plus de Kamal Haimoud, Rachid et Hicham El Ouali, de Nisrine Toumi, Saadia Azgoune, Hassan Foulane, Abdelatif Khamouli, Ahmed Oulad, Sanaa Jabrane et Salah Dizane. 

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