La Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD) a entamé jeudi la série des séances d’écoute des partis politiques et des syndicats dans la perspective de recevoir, d’ici mercredi prochain, l’ensemble des formations politiques et syndicales. Et c’est le Parti de la justice et du développement (PJD) qui a ouvert le bal hier.
«Nous avons présenté le mémorandum préparé par notre parti. La délégation du PJD a présenté sa vision aux membres de la Commission, avec qui on a eu des discussions», nous a déclaré Slimane El Amrani. Selon lui, ce mémorandum a été produit à travers une réflexion et un travail sérieux des membres du «Forum des cadres et experts pour le développement». Il est à rappeler que le PJD a finalisé la version de ce mémorandum qui comporte sa vision du modèle de développement le 12 mars dernier. Le document, qui expose la vision du PJD, est axé autour de trois préoccupations constituant les préludes pour le nouveau modèle souhaité par le PJD. Il s’agit de la nécessité de s’appuyer sur l’ensemble des valeurs sociétales inclusives et authentiques, aller de l’avant, jusqu’au bout dans le choix démocratique et renforcer le système de gouvernance.
Ainsi, selon Slimane El Amrani, la Commission a salué le contenu de ce mémorandum de 46 pages. «La commission a apprécié aussi bien le diagnostic relevé que les préludes pour la réforme de l’actuel modèle de développement. Il y avait un échange très intéressant et les discussions ont surtout focalisé sur un des préludes que nous avons jugé comme crucial pour la réforme de l’actuel modèle de développement. Il s’agit de la place à accorder au système des valeurs sociales. Le président de la commission nous a dit qu’il pourrait y avoir besoin d’une autre séance d’écoute avec le parti afin de préciser davantage certaines positions défendues dans le mémorandum. Nous avons répondu qu’on était prêt pour cela», nous a-t-il expliqué.Après le PJD, c’était au tour de l’USFP d’exposer devant la CSMD sa vision du nouveau modèle de développement. Dans une déclaration à l’issue de cette séance d’écoute, le premier secrétaire du parti, Driss Lachgar, a déclaré que le pilier institutionnel s’est taillé la part du lion des propositions de sa formation politique. «L’USFP a élaboré sa vision du nouveau modèle de développement autour de cinq principaux axes, dont le plus important est le renforcement de la démocratie en tant que condition essentielle pour la réalisation du développement», a-t-il déclaré à la presse. M. Lachgar a relevé que l’USFP a présenté plusieurs propositions dans le cadre de l’axe institutionnel, notamment en ce qui concerne la garantie de l’équilibre des pouvoirs et de l’accomplissement de leurs rôles conformément à la Constitution, et la réussite du renouvellement des élites et des compétences politiques, partant du principe : «pas de démocratie sans partis et pas de partis sans citoyens engagés dans l’action partisane». Conformément au projet socialiste et démocrate adopté par l’USFP, le parti considère comme «fondamentale» la question de la modernité, tout comme la question de l’égalité homme-femme, qui permet à la moitié de la société de jouer pleinement son rôle, a-t-il ajouté.M. Lachgar a affirmé que le parti entend clarifier, plus tard par le biais d’une note, les cinq principaux piliers de sa vision du nouveau modèle de développement, à savoir les piliers institutionnel, économique, social, sociétal et culturel. Outre M. Lachgar, l’USFP était représentée lors de cette réunion par Khaoula Lachgar, Hamid Jmahri, Mehdi Mezouari, Tarik El Malki, Machij El Karkri et Ahmed Aked.Calendrier des séances
Vendredi 3 janvier 2020
• Mouvement démocratique et social• Union marocaine du travailSamedi 4 janvier 2020
• Union générale des travailleurs du Maroc• Confédération démocratique du travail