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Le PJD, le PI et le PPS mettent en avant le rôle des élus en période de crise sanitaire

Trois chefs de partis politiques ont pris part au débat organisé par la jeunesse du PJD. Saâd Eddine El Othmani, Nizar Baraka et Nabil Benabdallah ont mis en avant le rôle joué par les formations politiques en temps de crise pandémique et ont souligné l’importance d’un nouveau souffle démocratique dans la vision du développement du pays.

Le PJD, le PI et le PPS mettent en avant le rôle  des élus en période de crise sanitaire

On aurait dit qu’il s’agissait d’alliés politiques ayant presque la même vision et les mêmes objectifs, loin des antagonismes politiques opposant les dirigeants de la majorité et de l’opposition. C’est l’impression qui se dégage du débat organisé, jeudi soir sur la Toile, par la jeunesse du Parti de la justice et du développement (PJD) et  qui a rassemblé le secrétaire général du PJD (actuel Chef du gouvernement), Saâd Eddine El Othmani, le secrétaire général du Parti de l’Istiqlal, Nizar Baraka, et le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), Nabil Benabdallah.
Trois sujets qui se complètent ont été abordés lors de ce débat consacré à la problématique centrale de «la contribution des partis politiques face à la pandémie du coronavirus et quelle perspectives d’avenir». Il a été question, tout d’abord, des activités, des actions et visions des trois formations politiques pour faire face à la pandémie. Ensuite, les trois chefs de parti ont défendu la position et le rôle de l’acteur politique et des élus par rapport aux représentants de l’autorité publique, dont l’apport a été bien mis en avant au cours de cette pandémie. Et, enfin, comment les partis se préparent pour faire face à l’après-crise du coronavirus.
Successivement, Nizar Baraka et Nabil Benabdallah ont pris la parole en premier pour dénombrer les actions menées par leurs formations. Ils ont cité tant les actions de sensibilisation que les efforts d’encadrement et les propositions faites pour réduire les effets de la crise économique et sociale générés par la pandémie. Cela a concerné les efforts déployés par ces partis tant sur le plan central qu’à travers l’ensemble des antennes, sections et organisations parallèles de ces formations politiques. Ils ont tous les deux insisté sur le rôle d’encadrement joué par les partis, «même si cela n’est pas mis en avant par les médias publics», ont-ils regretté. Ainsi, Nizar Baraka a appelé à un nouveau contrat social devant conduire à un nouveau modèle de développement avec en son cœur la solidarité sociale et une bonne gouvernance. Nabil Benabdallah a, lui, évoqué la nécessité d’un nouveau contrat politique en considérant qu’il n’y pas de développement sans démocratie, tout en appelant à donner «un nouveau souffle démocratique». Pour sa part, Saâd Eddine El Othmani, oscillant entre ses casquettes de chef de parti et Chef de gouvernement, a insisté sur le rôle des partis politiques dans l’encadrement des citoyens et dans la gestion de la chose publique, «qu’ils soient dans la majorité ou dans l’opposition», a-t-il souligné. Puis il a énuméré les actions menées par le gouvernement pour faire face à la pandémie et la crise qui s’en est suivie. Il a annoncé que cette crise amène le gouvernement à prendre conscience de la priorité de deux chantiers qui seront stratégiques : la recherche scientifique et le développement numérique. Il a également exprimé son accord avec l’appel évoqué lors de ce débat qui attire l’attention sur l’importance d’un nouveau souffle démocratique. «Nous tendons la main pour travailler avec l’ensemble des acteurs politiques, pour l’avenir du pays», a-t-il déclaré. En lien avec la place accordée aux agents d’autorité dans la lutte contre les effets du coronavirus, Nizar Baraka a considéré que le rôle des élus et des acteurs politiques est malheureusement négligé. Il a considéré que cela doit être corrigé dans le cadre global auquel appelle son parti et qui doit être discuté à travers la refonte des lois en lien avec les prochaines échéances électorales, ainsi que dans le cadre de la révision de la loi sur les partis. Cela doit être pensé dans le cadre des efforts à mener pour le rétablissement de la confiance dans l’action politique en général, estime-t-il.
Pour Nabil Benabdallah, le recul de la place des acteurs politiques et des élus n’est pas vrai. Ce qui est vrai, c’est que les médias publics ne font pas état des efforts et actions que ces acteurs font sur le terrain. «L’État ne peut exister que grâce à ses élus et aux acteurs politique», a-t-il considéré. Pour sa part, le Chef du gouvernement a défendu l’idée selon laquelle «les partis doivent être démocratiques et donner l’exemple et le bon modèle. C’est la solution. Le reste est un champ dans lequel il est légitime de se bousculer dans la quête de cette démocratie en transition», a-t-il répondu en évoquant la place qu’occupent les agents d’autorité au cours de cette pandémie.
S’agissant de la préparation des partis politiques à faire face à l’après confinement, les trois hommes politiques ont souligné que les activités de leurs formations ne sont pas arrêtées au cours du confinement, grâce aux moyens des nouvelles technologies. Efforts qu’ils promettent de poursuivre après la levée de l’état d’urgence. «Il faut apprendre à vivre avec le virus qui n’est pas près de partir», a conclu le Chef du gouvernement. 

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