Dans son mémorandum adressé au gouvernement, le Parti de la justice et du développement (PJD) suggère une feuille de route post-Covid 19 reposant sur trois axes. Il a, d’abord, défendu une batterie de mesures dans le cadre «de l’allègement progressif du confinement dans la prochaine étape». Il a préconisé, ensuite, des mesures à entreprendre dans le cadre du «plan de relance économique» et, enfin, il a proposé des actions à mener dans le cadre du «projet de loi de Finances rectificative». À propos de l’allègement du confinement sanitaire, le parti met en avant l’importance de l’adoption d’une approche progressive sur des étapes, doublée de mesures d’accompagnement. Une démarche qui doit être mise en œuvre, souligne le document, en fonction de l’évolution de la situation épidémiologique et la dimension territoriale, compte tenu de la forte disparité observée dans le nombre de cas enregistrés dans les différentes régions, provinces et préfectures. Il appelle également à observer une certaine flexibilité et la possibilité de revoir le dispositif de dé-confinement en cas d’apparition de nouveaux foyers d’infection ou de hausse du nombre des cas confirmés. Il défend également le principe de ce qu’il décrit comme étant «une discrimination positive» au profit des catégories les plus vulnérables sur le plan de la santé. En ce qui concerne ses propositions en matière du plan pour la relance de l’économie nationale, le PJD fait valoir plusieurs voies de réflexion. Il a ainsi souligné l’importance de la promotion de l’économie à travers une large mobilisation visant l’accélération de la cadence de réalisation des réformes structurelles et sectorielles, des chantiers prioritaires et des grands projets. Ce qui devrait, note le document, dynamiser l’économie nationale, renforcer l’investissement, promouvoir la création d’emplois, élargir la protection sociale et réduire les inégalités. Le document a cité une série de chantiers qu’il a qualifiés de prioritaire. Il s’agit, entre autres, de la formation, le système de santé et sa gouvernance ainsi qu’en ce qui concerne ses ressources humaines. Le parti a également plaidé pour consacrer une partie de l’aide destinée aux catégories nécessiteuses aux élèves issus de familles pauvres, en vue de leur permettre d’accéder aux moyens d’enseignement à distance. Il a souligné la nécessité de remédier au «cafouillage» que connaissent les établissements d’enseignement privé en appelant à accélérer la révision de la loi relative à l’enseignement privé afin de l’adapter aux dispositions de la loi-cadre. Il a, en outre, plaidé pour le développement des filets de sécurité sociale en généralisant la couverture sociale et de santé et en intégrant le secteur informel. Il a appelé, dans ce sens, à accélérer la mise en œuvre du Registre social unifié.
Le PJD préconise la promotion des investissements et le parachèvement des chantiers sociaux
Après l’Istiqlal et le PPS, le Parti de la justice et du développement a rendu public, lundi, son mémorandum adressé au Chef du gouvernement dans le cadre des consultations pour la gestion de la période post-Covid. Ce document, d’une quinzaine de pages, sera suivi d’un mémorandum plus global portant sur le long terme, nous confie Slimane Amrani, secrétaire général adjoint du PJD.
Brahim Mokhliss
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09 Juin 2020
À 22:45