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Plaidoyer pour le renforcement du rôle des renseignements dans la lutte contre le terrorisme

La question du «renseignement à l’ère de la mondialisation et des menaces globalisées» était au cœur des discussions lors des travaux de la onzième édition du Marrakech Security Forum. Les participants ont en effet appelé, au terme de cette manifestation, au renforcement de la coopération et du partage des renseignements pour des actions plus efficaces dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé.

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L’un des moments phare de la onzième édition du Marrakech Security Forum (MSF), qui a eu lieu vendredi et samedi derniers, a été le débat autour de l’importance des renseignements dans la lutte contre le terrorisme. En effet, les organisateurs ont programmé au menu de cette édition, qui a porté sur le thème «L’Afrique à l’épreuve des terrorismes et des menaces globalisées», tout un panel consacré au «renseignement à l’ère de la mondialisation et des menaces globalisées». Le Centre marocain des études stratégiques (CMES), qui organise depuis le début des années 2000 ce Forum, en partenariat avec la Fédération africaine des études stratégiques (FAES), a toujours consacré une place de choix à cette problématique, compte tenu de l’importance du renseignement dans un écosystème mondial et mondialisé en net changement. En effet, il a été convenu lors de cette rencontre que «les renseignements constituent, à l’ère de la mondialisation et du boom technologique, un outil indispensable à même de permettre de mieux analyser, identifier, anticiper et faire face aux menaces sécuritaires globalisées».
Ainsi, dans ce contexte, les participants ont attiré l’attention sur la dimension des menaces ainsi que les défis sécuritaires tels que les crimes organisés, les groupes terroristes, la cybercriminalité et la montée de l’extrémisme idéologique et religieux. Autant de défis qui appellent une action collective et une coopération bilatérale et multilatérale intense pour la création d’une communauté de renseignement. L’enjeu étant de pouvoir d’agir plus efficacement au profit de l’intérêt collectif et non plus au profit d’intérêts étroits ou nationaux.
C’est dans cet esprit que les panélistes ont mis en avant l’importance pour les États d’agir la main dans la main en vue d’asseoir une communauté de renseignement plus «flexible» et «inclusive». Selon eux, l’objectif est de parvenir à fournir des réponses systématiques, à créer des groupes de travail et des équipes multidisciplinaires habilités à agir en synergie et à fusionner les sources d’information pour un renseignement fiable et vérifié.
Dans ce cadre, un des participants a proposé carrément la création d’une «Agence centrale africaine du renseignement». Une telle structure, a-t-il suggéré, devra avoir pour mission la maîtrise des renseignements pour lutter contre les menaces sécuritaires globalisées, notamment en Afrique. Il a proposé que son siège soit au Maroc en raison de ses actions efficaces à travers ses services de renseignements et ses bonnes relations avec les pays africains.
Selon des habitués du MSF, ce n’est pas la première fois qu’une telle suggestion est émise, mais elle n’est pas prise en compte en raison des difficultés de sa mise en œuvre. C’est ainsi que les recommandations adoptées au terme des travaux de cette édition du Forum se sont contentées d’appeler au «renforcement de la coopération entre les parties prenantes». Ce qui passe, a-t-il été souligné, par le partage des renseignements, les actions sécuritaires conjointes et les engagements effectifs des parties prenantes. Il a été également appelé à consolider la solidarité africaine avec les États cibles, à travers le renforcement des capacités, les échanges d’expériences et de renseignements. 

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