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Une plateforme Maroc-Afrique signée Mazars

Dans un environnement mondial incertain, l’Afrique doit compter sur elle-même en mettant à profit ses propres ressources. S’inscrivant dans cette optique, le cabinet d’audit et de conseil Mazars a lancé à partir du Maroc la plateforme Community Mazars Africa. Celle-ci permettra aux investisseurs, opérateurs économiques et jeunes entrepreneurs de capitaliser sur les efforts d’investissement et de partager les best practices. L’objectif étant de booster le business dans le continent et, partant, électriser sa croissance.

Une plateforme Maroc-Afrique signée Mazars
C’est lors des Africa Talks qu’il organise que Mazars Audit Conseil a lancé sa plateforme de Networking. Ph. SEDDIK

Projet ambitieux chez Mazars. Le cabinet d’audit et de conseil a lancé Community Mazars Africa. Une plateforme électronique active 24 heures sur 24 dédiée à la mise en relation des opérateurs économiques du continent. «Il s’agit d’une plateforme créatrice de valeurs et d’opportunités à dimension continentale, mise au profit de la croissance des acteurs économiques marocains dans les marchés du reste du continent», indique Sanae Lahlou, directrice de la Business Unit Afrique de Mazars Audit et Conseil, lors de la deuxième édition des Africa Talks, le 25 février à Casablanca. Community Mazars Africa permettra, selon ses initiateurs, de capitaliser sur les efforts d’investissement des entreprises dans le continent à travers un espace de partage des expériences et des idées. L’objectif étant de booster les investissements dans le continent dans un contexte mondial difficile. «Community Mazars Africa se veut une plateforme innovante qui apportera une réelle valeur ajoutée aux opérateurs économiques, qu’ils soient au Maroc ou dans d’autres pays africains. L’objectif est de continuer à promouvoir une Afrique encore mieux interconnectée et portée vers l’échange et le partage de best practices», souligne Lahlou. Pour Abdou Diop, managing partner de Mazars, la dynamique économique du continent se démarque véritablement dans le contexte d’une conjoncture économique mondiale encore globalement incertaine. «L’Afrique innove, entreprend et améliore perpétuellement son environnement des affaires pour se connecter davantage aux chaînes de valeur mondiales. Pour soutenir cette dynamique et la transformer en acquis socio-économiques durables, le continent a besoin de forces vectrices d’idées nouvelles et disruptives pour une croissance pérenne», fait-il remarquer. La croissance. C’était justement le fil conducteur de ces Africa Talks qui ont fédéré une palette d’experts internationaux, dont Kako Nubukpo, économiste et homme politique togolais. Pour lui, l’Afrique affiche, certes, un train de croissance dynamique, mais qui demeure insuffisante pour absorber le taux de chômage. «Notre continent reste sur une dynamique économique soutenue, mais en parallèle, il y a une forte croissance démographique. Ce qui veut dire que chaque année, des millions de nouveaux diplômés arrivent sur le marché du travail et doivent avoir des opportunités», constate l’économiste qui affirme que la croissance du continent se trouve aujourd’hui minée par un contexte mondial truffé d’incertitudes et de risques comme la montée de l’endettement international du continent, l’atonie de la demande mondiale et les tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis. Ludovic Subran, chef économiste chez le groupe Allianz, est sur la même longueur d’onde. À ses yeux, l’année 2020 s’annonce «foireuse» pour la croissance du continent eu égard à la multitude de risques qui planent à l’échelle mondiale, dont le coronavirus et la contraction du commerce international. Avec toutes ces nouvelles données, Subran s’attend à une croissance de moins de 2% pour l’Afrique cette année. Rappelons qu’en dépit d’une croissance relativement moins vigoureuse par rapport aux records des années précédentes, le continent reste en effet sur une dynamique économique soutenue estimée à 3,4% en 2019, et qui devrait connaître une amélioration à 3,9% cette année et 4,1% l’année suivante, selon les dernières prévisions de la Banque africaine de développement (BAD). Fathallah Sijilmassi, senior advisor en relations économiques internationales, qui était également de la partie, estime que dans un contexte mondial difficile, l’Afrique doit compter sur elle-même en 2020. Comment ? «En consolidant la coopération économique intra-africaine qui demeure en deçà du potentiel. Le taux d’intégration dans le continent n’est que de 16% aujourd’hui», souligne l’ex-secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée. D’où l’intérêt, selon lui, d’impulser une réelle dynamique dans le commerce intra-africain. 

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