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Plus de 370.000 emplois menacés au Maroc à cause du Covid-19

1,3 milliard de dollars de pertes, 3,4 milliards de dollars d’impact sur le PIB, plus de 372.000 emplois menacés et une baisse de 38% de la demande de passagers. Le transport aérien marocain sera l’un des secteurs les plus impactés par la pandémie du Covid-19. L’IATA tire la sonnette d’alarme et appelle les gouvernements de la région Afrique/Moyen-Orient à agir vite avant que l’hémorragie ne fasse plus de dégâts.

Plus de 370.000 emplois menacés  au Maroc à cause du Covid-19
Les gouvernements de la région MENA doivent, selon l’IATA, lancer des mesures urgentes comme les soutiens financiers directs, les allègements fiscaux, les prêts, les garanties de prêts et un soutien au marché des obligations d’entreprises.

Aucun doute. Le transport aérien est l’un des secteurs les plus impactés par la pandémie du Covid-19. Au Maroc, une crise sans précédent s’installe dans ce secteur stratégique et les chiffres de l’IATA ne sont pas pour rassurer. Selon les prévisions de l’Association du transport aérien international (IATA), le manque à gagner pour le Maroc avoisinerait 1,3 milliard de dollars cette année, faisant de lui le 6e pays le plus impacté de la région Afrique/Moyen-Orient (MENA). L’impact potentiel sur le PIB est estimé, quant à lui, à 3,4 milliards de dollars, selon un document de l’IATA sur les prévisions de l’impact du coronavirus sur les transporteurs aériens de la région MENA en 2020.
Pis encore, cette crise exceptionnelle induira une perte de 372.081 emplois, soit la plus importante de toute la région. Selon l’IATA, le Maroc verrait sa demande en termes de passagers fléchir de 38% cette année, en comparaison avec 2019, à 8,1 millions de passagers. Globalement, la perte potentielle de revenus pour les transporteurs en Afrique et au Moyen-Orient atteindrait 23 milliards de dollars, dont 4 milliards en Afrique. Cela se traduira par une baisse des revenus de l’industrie de 32% en Afrique et 39% au Moyen-Orient cette année. Pour limiter cet impact considérable, l’organisation internationale a lancé un appel d’urgence aux gouvernements de la région MENA. «L’industrie du transport aérien est un moteur économique, soutenant jusqu’à 8,6 millions d’emplois en Afrique et au Moyen-Orient et 186 milliards de dollars de PIB. Chaque emploi créé dans l’industrie aéronautique soutient 24 autres emplois dans l’ensemble de l’économie. Les gouvernements doivent reconnaître l’importance vitale de l’industrie du transport aérien et leur soutien est plus qu’urgent. Si les gouvernements n’agissent pas maintenant, cette crise sera plus longue et plus douloureuse», avertit Muhammad Al Bakri, vice-président régional de l’IATA pour l’Afrique et le Moyen-Orient. Les gouvernements doivent, selon l’association, lancer des mesures urgentes comme les soutiens financiers directs, les allègements fiscaux, les prêts, les garanties de prêts et un soutien au marché des obligations d’entreprises. En plus de ces mesures d’ordre financier, l’IATA a appelé les régulateurs à soutenir l’industrie. Il s’agira pour l’association de fournir un ensemble de mesures pour assurer les opérations de fret aérien, accorder un allègement financier sur les redevances et taxes d’aéroport et de contrôle du trafic aérien et veiller à ce que les informations aéronautiques soient publiées en temps opportun, avec précision et sans ambiguïté, afin que les compagnies aériennes puissent planifier et exécuter leurs vols. «Certains régulateurs prennent des mesures positives. Nous remercions le Ghana, le Maroc, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite et l’Afrique du Sud d’avoir accepté une dérogation en matière de créneaux horaires aéroportuaires pour toute la saison. Cela permettra aux compagnies aériennes et aux aéroports une plus grande flexibilité pour cette saison et une plus grande visibilité pour l’été. Cependant, il reste encore beaucoup à faire sur le volet réglementaire. Les gouvernements doivent reconnaître que nous sommes en crise et agir vite», lance Al Bakri. 

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