Le monde a noté avec satisfaction la baisse de 8% des émissions de gaz à effet de serre attendue d’ici la fin de 2020, une décrue due au Coronavirus qui a impacté l’économie mondiale. «Si cette baisse est la bienvenue, il manque encore une véritable voie vers des réductions durables», avertit Charlotta Groth, macroéconomiste au Zurich Insurance Group. Dans une contribution publiée par le Forum économique mondial, l’auteur déplore la faible part réservée aux questions environnementales dans le soutien budgétaire mondial qui s’élève à 5.000 milliards de dollars auxquels s’ajoutent les 6.000 milliards de dollars injectés par les banques centrales sur les marchés financiers. «Bien que profondes, ces mesures d’urgence n’ont certainement pas été vertes, et il est à craindre que la reprise du Covid-19 soit une occasion manquée de changer la trajectoire en matière de changement climatique», note-t-elle. Dans son article intitulé «Les émissions ont diminué cette année, à nous de poursuivre la dynamique», Charlotta Groth a estimé qu’un investissement estimé à plus de 90.000 milliards de dollars sera nécessaire au cours des 15 prochaines années afin de mettre l’économie mondiale et les systèmes énergétiques sur la trajectoire de l’Accord de Paris sur le climat. Selon elle, le plan de relance de l’UE de 2.100 milliards de dollars, est un signal encourageant, car il lance une vague d’investissements verts sur plusieurs décennies.
Plus de 90.000 milliards de dollars nécessaires les 15 prochaines années
Samir Benmalek
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18 Octobre 2020
À 14:44