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Les potentialités des projets à Sidi Ifni et Dakhla-Oued Eddahab à l’étude

L’Agence nationale pour le développement de l’aquaculture est sur un projet de prospection des sites favorables à l’exercice de l’activité aquacole à terre dans la bande littorale entre Sidi Ifni et Aïn Baida. Elle planche également sur l’élaboration d’un plan d’aménagement pour la zone Boutalha dans la région de Dakhla-Oued Eddahab. Les deux chantiers concernent le développement de projets aquacole sur espace terrestre.

Les potentialités des projets à Sidi Ifni et Dakhla-Oued Eddahab à l’étude
L’ANDA accompagne une vingtaine de projets aquacoles dont la capacité de production dépasse les 3.000 tonnes.

L’Agence nationale pour le développement de l’aquaculture (ANDA) poursuit les chantiers de développement de l’aquaculture sur le littoral atlantique du pays. Elle a mandaté le cabinet Navcities pour réaliser l’étude de prospection des sites favorables à l’exercice de l’activité aquacole à terre au niveau de la bande littorale entre Sidi Ifni et Aïn Baida. L’ANDA a, par ailleurs, recruté la société d’ingénierie, Igeotec, pour l’élaboration du plan d’aménagement de l’espace terrestre dédié à l’aquaculture dans la zone de Boutalha (région de Dakhla-Oued Eddahab). Les résultats de ces deux études devront conforter les scénarios autour du potentiel aquacole du pays. 
Les résultats préliminaires des 3 plans d’aménagement développés par l’Agence font ressortir un potentiel de production de 380.000 tonnes (t). La pisciculture arrive en tête avec 245.000 t, suivie de la conchyliculture (110.000 t) et de l’algoculture (24.000 t). 
Selon une étude réalisée par la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) en partenariat avec l’ANDA, malgré les avancées enregistrées ces dernières années, des contraintes brident encore la croissance de cette filière. En effet, le pays ne dispose pas encore d’écloseries de poissons et le seul opérateur actif en pisciculture marine importe ses alevins. L’assurance figure aussi parmi les contraintes. De fait, les fermes aquacoles sont exposées aux risques liés aux aléas climatiques. La filière nécessite donc un soutien particulier en termes de couverture contre les risques, sachant que l’assurance au Maroc coûte jusqu’à 30% plus cher qu’à l’étranger. Seule la MAMDA propose une offre d’assurance dédiée à l’aquaculture qui couvre le cheptel aquacole, à travers un produit exclusif destiné aux éleveurs de poissons dans les bassins d’eau douce et marins ou aux propriétaires de fermes aquacoles. L’assurance multirisque aquaculture couvre la mortalité du cheptel aquacole suite aux événements pathologiques, météorologies et autres dommages causés aux installations et équipements. Pour booster le financement des projets, l’étude avait recommandé de mettre en place des mesures incitatives pour encourager l’investissement dans la filière.
La concurrence internationale pèserait aussi lourd sur le développement de la filière puisque les espèces identifiées pour l’activité aquacole marocaine sont produites à des prix très compétitifs sur le marché méditerranéen. Leur importation sur le marché national pourrait fortement concurrencer les produits locaux. Rappelons qu’à ce jour, l’ANDA accompagne une vingtaine de projets aquacoles dont la capacité de production dépasse les 3.000 tonnes, en plus d’une écloserie de coquillages. Cette dernière, inaugurée en février 2016, dispose d’une capacité de production de 50 millions de naissains d’huîtres et 10 millions de naissains de palourdes et pourrait assurer l’approvisionnement des opérateurs conchylicoles nationaux tout en limitant les risques sanitaires liés à l’importation. 

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