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Présentation du dernier ouvrage de la romancière Atika Benzidane

Présentation du dernier ouvrage de la romancière Atika Benzidane

Les amoureux de la culture et de l’art ont été récemment conviés à un événement qui ne manquait pas d’originalité. Récits, critique littéraire, scènes théâtrales et musique marocaine traditionnelle se sont réunis à la salle Bahnini à Rabat pour inviter le public à la découverte du dernier ouvrage «Hata Youssdala Assitar» (Jusqu’à ce que le rideau tombe) de la romancière et poétesse Atika Benzidane. En effet, lors de cette soirée inédite, la culture a pris toute son ampleur. Les spectateurs ont eu l’agréable surprise de découvrir de jeunes comédiens de l’atelier de formation théâtrale de Kénitra interprétant sur scène des passages du roman. Des artistes en herbe encadrés par Mohamed El Badri, lauréat de l’Institut supérieur d’art dramatique et d’animation culturelle (Isadac) qui a largement contribué à l’éclosion de plusieurs talents, ayant réussi à se frayer un chemin artistique, que ce soit à la télévision ou au cinéma.  Cette rencontre culturelle s’est, en outre, enrichie par des lectures critiques de ce dernier ouvrage de l’écrivaine Atika Benzidane, faites par de grands noms du théâtre et de la littérature. «Nous sommes en présence d’une femme marocaine, à la fois poétesse et écrivaine, qui s’inspire de l’histoire et de l’héritage ancestral de son pays pour produire des œuvres littéraires qui nous interrogent et qui ne peuvent laisser personne indifférent», a souligné Abderrahmane Benzidane. Cet Essayiste, historien et dramaturge considère que le roman «Hata Youssdala Assitar» est une sorte de travail archéologique sur la mémoire collective marocaine. Un ouvrage, dit-il, qui aborde plusieurs sujets de l’histoire de la période coloniale, tels que la résistance, le harcèlement sexuel, l’enlèvement, la séquestration et l’asservissement des jeunes filles. 
Analysant le roman sous un angle littéraire, l’écrivain Mostafa Gliti a mis l’accent sur la dimension mémorielle du récit, qui se situe entre l’autobiographique et le documentaire, où l’héroïne Izza est une de ces fillettes, à la personnalité bien charpentée dès l’adolescence et qui constitue l’axe principal autour duquel se noue le drame. Cette fillette puis femme dont le courage est exemplaire et qui résiste aux chocs psychologiques et physiques. L’intervenant a également estimé que l’écriture est une forme de résistance. Il a cité, à cet effet l’écrivain Milan Kundera qui considère que «Le roman est le paradis imaginaire des individus». 
Le professeur universitaire et critique littéraire Mohamed Mhaouer considère que le roman d’Atika Benzidane est un chef-d’œuvre d’une grande richesse spatiotemporelle. Un livre, précise-t-il, qui nous plonge dans les profondeurs de l’existence. Mohamed Mhaouer n’a pas manqué de rappeler la dimension poétique de l’écriture d’une femme qui maitrise à la fois la langue arabe et la langue de Molière et qui produit avec une aisance remarquable, que ce soit dans le domaine romanesque ou poétique. 
Cette soirée littéraire, animée avec maestria par la poétesse Rajae Kibach, a été également l’occasion pour le public d’écouter des morceaux de la musique du Melhoune, une autre invitation pour redécouvrir l’Histoire du Maroc de manière artistique. 

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