Le Hassania a entamé une phase très avancée de la création de sa société anonyme sportive (SAS). Après avoir mis en conformité ses statuts puis obtenu son immatriculation au Registre de commerce, le club a désormais désigné ses actionnaires et fixé la somme correspondant au capital de la SA. Alors que ces informations n’ont pas été inclues dans le communiqué annonçant l’immatriculation de la SA dans le Registre de commerce, le président Habib Sidinou a confié au «Matin» les choix effectués par l’association HUSA : «La société est anonyme, donc ses actionnaires doivent être au minimum de 5. Le capital, lui, doit être au minimum de 300.000 DH. Le capital de la société du Hassania correspond à ce montant minimum. Il faut aussi noter que la société du Hassania a choisi comme nom : Hassania Agadir Football Club SA. L’association, elle, s’appelle la HUSA : Hassania Union sportive d’Agadir. Beaucoup de gens confondent les deux entités et ne comprennent pas le fait que l’association ne va pas disparaître ou se transformer. Elle ne fait que créer une société qui s’occupera de la gestion professionnelle. L’association doit, en revanche, détenir au moins 34% des actions, soit le tiers».
Les actionnaires de la HAFC SA
L’association du HUSA détiendra donc 34% des actions et cédera le reste aux investisseurs, mais qui sont déjà les 5 actionnaires qui constituent la société à présent ? «La Hassania Agadir Football Club SA, qui compte cinq actionnaires, dispose d’un capital de 300.000 DH, soit 3.000 actions de 100 DH. L’association HUSA détient 2.996 actions, alors que les quatre actions qui restent ont été octroyées à quatre personnes physiques qui sont : le président du HUSA, le premier vice-président, le second vice-président et le trésorier du club. Ces personnes devraient ensuite céder leurs actions aux futurs actionnaires», explique le président Habib Sidinou, qui sera donc l’un des 5 actionnaires de la nouvelle SA.À présent, en attendant que le capital soit ouvert aux investisseurs, l’association a intérêt à faire monter la valeur de ses actions. «Dans une première période, l’apport de l’association sera celui correspondant aux contrats des joueurs de l’équipe professionnelle… Le transfert des actifs est également envisageable, mais dépend de l’accord des adhérents à travers une assemblée extraordinaire. Nous avons intérêt à ce que la valeur des actions monte, pour que l’apport des investisseurs soit de taille aussi. Pourquoi avons-nous fait le choix de créer ces sociétés au Maroc ? Pour amener de l’argent, car le football est très pauvre au Maroc. Quand les investisseurs injecteront leur argent, ils pourront patienter au début, mais s’attendront toujours à des bénéfices après. Il en résultera que la gestion sera auditée et contrôlée par plusieurs moyens. Ce sera une rupture avec l’ancien mode de gestion des associations», a expliqué le haut dirigeant du HUSA, qui assure que l’arrivée des actionnaires et des SAS devrait mettre un terme au modèle de gestion propre aux associations. Un modèle qui a retardé, voire bloqué l’évolution du football marocain et qui est, désormais, voué à disparaître.