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La présidente de la HACA présente les grandes orientations du Conseil national de la communication audiovisuelle

Un an après la nomination de ses nouveaux membres, le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle sous la direction de sa présidente, Latifa Akherbach, a tenu mercredi dernier une rencontre avec la presse en vue d’exposer ses nouvelles attributions et son fonctionnement. Cette rencontre était une occasion pour débattre de plusieurs questions ayant trait à la régulation du secteur.

La présidente de la HACA présente les grandes orientations du Conseil national de la communication audiovisuelle

«La HACA n’est pas une institution pour rendre une justice express, une fois qu’elle est sollicitée. C’est une institution posée qui se réfère à la loi et aux valeurs constitutionnelles pour rendre ces décisions. Elle prend de ce fait, tout le temps nécessaire pour le faire». C’est avec ces propos forts que Latifa Akherbach, présidente de la Haute Autorité de la communication audiovisuelle (HACA), a répondu aux critiques diffusées sur les réseaux sociaux concernant le retard que son instance aurait accusé dans le traitement de certaines saisines ou plaintes et reprises dans les questions des journalistes lors d’une conférence de presse organisée mercredi au siège de la HACA.
Lors de cette rencontre, la présidente du régulateur des ondes est revenue en détail sur l’évolution de la HACA depuis sa création en 2002, avant de présenter le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle. Un rappel que Mme Akherbach a jugé nécessaire, vu l’étiquette collée au Conseil, à savoir celle de sanctionner les manquements commis par les opérateurs de communication audiovisuelle. «Il est vrai que nous procédons à des sanctions qui sont publiées au Bulletin officiel pour dissuader les opérateurs de récidiver, mais le travail de régulation ne se limite pas à cette attribution. Nous octroyons des licences et des autorisations d’établissement et d’exploitation de services de communication audiovisuelle, nous établissons les cahiers des charges des services radiophoniques et télévisuels privés, parallèlement à d’autres missions», souligne la présidente. Et d’ajouter que l’une des principales missions de la HACA, dont le Conseil est l’instance délibérative et décisionnaire, concerne la veille au respect de la liberté d’expression et la contribution à promouvoir la culture de l’égalité et de la parité. «C’est dans ce cadre justement que notre institution intervient pour défendre la femme contre toute forme de discrimination ou d’irrespect à son égard. Nous ne pouvons tout de même pas admettre que la femme soit assimilée à une vache où à un objet sexuel. C’est inacceptable. Pourtant, ces “assimilations” ont été relevées», s’exclame Mme Akherbach.
En effet, la promotion de la parité et de la bonne gouvernance est l’un des principes que la HACA veille scrupuleusement à faire respecter dans le champ audiovisuel, mais d’abord au niveau même de ses propres instances, comme le souligne Mme Akherbach. La présidente de la HACA rappelle fièrement que l’approche genre est largement respectée au sein de son institution avec un effectif de femmes fonctionnaires dépassant les 51%. Le même principe est respecté également lors de la prise des décisions au niveau du Conseil. «Toutes les décisions prises sont des décisions collégiales. Les membres du Conseil se réunissent et débattent. Certains émettent des réserves, mais nous finissons par nous entendre. D’ailleurs, pour mieux encadrer notre travail, le Conseil a adopté un règlement intérieur en juin dernier», renchérit-elle.
Par ailleurs et afin de mieux accompagner l’évolution du secteur audiovisuel national confronté à de multiples défis, le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle a institué quatre groupes de travail dans le but d’engager la réflexion autour des problématiques d’actualité qui revêtent désormais une grande importance. Les quatre groupes plancheront sur l’étude des thématiques portant sur «la régulation et les nouveaux médias numériques», «le discours de violence et de haine dans les contenus médiatiques», «la promotion de l’éducation aux médias et à l’information» et «le modèle économique de l’audiovisuel marocain dans le nouvel environnement numérique».
Pour Mme Akherbach, la HACA est interpellée en tant qu’institution constitutionnelle par les transformations que connaît le paysage audiovisuel en interaction avec la révolution numérique et souhaite accompagner cette mutation en engageant des pistes de réflexion autour de toutes les thématiques qui concernent ces transformations. Et pour commencer, le groupe de travail sur «le modèle économique de l’audiovisuel marocain dans le nouvel environnement numérique» a choisi de plancher sur l’examen du champ publicitaire. Dans ce sens, le président du groupe, Ali Bakkali, annoncé le lancement, récemment, d’une étude sur la publicité visant à cerner ce domaine. D’une durée de six mois, l’enquête, qui portera sur un échantillon de 100 individus, prévoit d’interroger tous les intervenants dans ce domaine, en l’occurrence les agences de communication, les régies, les annonceurs, les opérateurs et le consommateur. Sur ce volet, Mme Akherbach a souligné que cette étude pourra jeter la lumière sur ce domaine et contribuer à l’élaboration de recommandations aux instances décisionnelles et législatives pour mieux encadrer ce domaine. La même responsable a reconnu par ailleurs l’existence de lacunes juridiques dans les textes de loi encadrant ce champ.

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