La nomination des membres de l’Autorité nationale de régulation de l’électricité (ANRE) par les présidents des deux Chambres du Parlement attise les tensions au sein de deux institutions législatives. En effets, les groupes parlementaires de l’opposition, notamment au sein de la Chambre des représentants, ont critiqué vertement les nouvelles nominations au sein de cet organisme, créé en 2018 et qui vient de former son conseil. Dans une lettre adressée à Habib El Malki, président de la première Chambre, les groupes et groupements parlementaires de l’opposition, composés du Parti authenticité et modernité (PAM), du Parti de l’Istiqlal (PI) et du parti du progrès et du socialisme (PPS), ont souligné que les nouvelles nominations «portent profondément atteinte à l’esprit et aux articles des statuts de la Chambre des représentants, en particulier de son article 247, qui insiste sur le fait que la présidence de la Chambre doit, dans les nominations qui lui sont légalement attribuées, tenir compte des principes de représentativité, d’alternance, de diversité, de spécialisation et de pluralisme». La correspondance des parlementaires adressée à Habib El Malki intervient après la publication au Bulletin officiel, le 10 août dernier, de la liste des six membres de l’ANRE nommés par les deux présidents des Chambres du Parlement. On y retrouve trois membres de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), parti du président de la première Chambre. Il s’agit de l’ancien parlementaire du parti Mehdi Mezouari, de Mustapha Ajab et de Seghir Baali. De son côté, le président de la Chambre des conseillers, Hakim Benchamach, du PAM, a nommé trois membres du parti à son tour. Il s’agit d’Ahmed Touhami, Mohamed Badir et Khalid Hannioui.
Les présidents des deux Chambres du Parlement sous le feu nourri de l’opposition
L’installation de l’Autorité de régulation de l’électricité (ANRE) ne passe pas comme une lettre à la poste. En effet, la polémique enfle depuis quelques jours sur fond de nomination des membres de cette entité qui se fait attendre depuis 2018. Autre point qui alimente la polémique, les indemnités prévues pour les membres.
Ph. Kartouch
Ayoub Lahrache
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16 Août 2020
À 17:34
