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Mardi 07 Mai 2024
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Les présidents des deux Chambres du Parlement sous le feu nourri de l’opposition

L’installation de l’Autorité de régulation de l’électricité (ANRE) ne passe pas comme une lettre à la poste. En effet, la polémique enfle depuis quelques jours sur fond de nomination des membres de cette entité qui se fait attendre depuis 2018. Autre point qui alimente la polémique, les indemnités prévues pour les membres.

Les présidents des deux Chambres du Parlement sous le feu nourri de l’opposition
Ph. Kartouch

La nomination des membres de l’Autorité nationale de régulation de l’électricité (ANRE) par les présidents des deux Chambres du Parlement attise les tensions au sein de deux institutions législatives. En effets, les groupes parlementaires de l’opposition, notamment au sein de la Chambre des représentants, ont critiqué vertement les nouvelles nominations au sein de cet organisme, créé en 2018 et qui vient de former son conseil. Dans une lettre adressée à Habib El Malki, président de la première Chambre, les groupes et groupements parlementaires de l’opposition, composés du Parti authenticité et modernité (PAM), du Parti de l’Istiqlal (PI) et du parti du progrès et du socialisme (PPS), ont souligné que les nouvelles nominations «portent profondément atteinte à l’esprit et aux articles des statuts de la Chambre des représentants, en particulier de son article 247, qui insiste sur le fait que la présidence de la Chambre doit, dans les nominations qui lui sont légalement attribuées, tenir compte des principes de représentativité, d’alternance, de diversité, de spécialisation et de pluralisme». La correspondance des parlementaires adressée à Habib El Malki intervient après la publication au Bulletin officiel, le 10 août dernier, de la liste des six membres de l’ANRE nommés par les deux présidents des Chambres du Parlement. On y retrouve trois membres de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), parti du président de la première Chambre. Il s’agit de l’ancien parlementaire du parti Mehdi Mezouari, de Mustapha Ajab et de Seghir Baali. De son côté, le président de la Chambre des conseillers, Hakim Benchamach, du PAM, a nommé trois membres du parti à son tour. Il s’agit d’Ahmed Touhami, Mohamed Badir et Khalid Hannioui.
Les nouvelles nominations ont été également très mal accueillies sur les réseaux sociaux. En plus de «la logique partisane» ayant marqué cette opération, les internautes ont critiqué les indemnités qui seront perçues par les nouveaux membres et qui ont été jugées «trop élevées». En effet, les textes régissant le fonctionnement de la nouvelle autorité prévoient une indemnité de plus de 62.000 dirhams aux membres. S’y ajoutent des indemnités pour la participation aux réunions, des frais de mission et des frais de déplacement. Les membres recevront aussi ces indemnités de façon rétroactive. En effet, les nominations ont été décidée en décembre 2019, les membres qui commenceront leur mission dans les jours qui viennent vont donc être indemnisés pour les 8 derniers mois. De quoi alimenter l’indignation en ces temps de Covid-19 où la rationalisation des dépenses doit être de mise, estiment beaucoup d’internautes. 

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