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Priorité à la sécurité et la continuité pour les entreprises marocaines

Une nouvelle analyse du cabinet de conseil Roland Berger fait état de 4 enjeux et priorités d’action pour les entreprises marocaines face au Coronavirus. Au top de ces priorités figurent la sécurité sanitaire des collaborateurs et des clients ainsi que la continuité de leur activité. La solidarité et l’innovation s’avèrent également d’une importance capitale pour mieux gérer cette crise sans précédent.

Priorité à la sécurité et la continuité  pour les entreprises marocaines
Pour Roland Berger, la crise du Coronavirus représente une opportunité pour tirer des enseignements afin de redéfinir les «business et operating models», les plus résilients.

Sécurité, continuité, solidarité et innovation. Telles sont les principales priorités des entreprises marocaines face au Coronavirus, selon le cabinet de conseil en stratégie Roland Berger Maroc. Si le rôle de soutien des pouvoirs publics est fondamental, à travers particulièrement le fonds spécial de lutte contre le Coronavirus, «les entreprises les plus agiles pour gérer cette crise et les plus rapides pour tirer parti des opportunités associées constitueront une avance stratégique par rapport à celles qui attendront passivement une normalisation de la situation», souligne Amine Tazi, associé Roland Berger.
Sur la base des échanges avec ses clients, Roland Berger fait, donc, état de 4 enjeux et priorités d’action pour les entreprises, dans cet environnement inédit et à la durée plus qu’incertaine. Le focus premier des entreprises est d’assurer la sécurité sanitaire des collaborateurs et des clients, à travers notamment  des mesures d’hygiène drastiques, la limitation forte des déplacements, des réunions physiques et le recours au télétravail. Outre la sécurité sanitaire, les entreprises ont comme priorité la continuité de leur activité. «Beaucoup d’entreprises déploient des plans de continuité pour s’adapter à court terme à un bouleversement sans précédent. Ces plans, plus ou moins complets, couvrent généralement 3 axes : Pérennisation financière, Stabilisation opérationnelle et Consolidation commerciale», indique Amine Tazi.
Le troisième enjeu pour les entreprises marocaines face au Coronavirus concerne la solidarité. Pour Amine Tazi, le comportement collectif d’austérité ou de relance influencera l’ampleur de l’impact économique global. «À une extrême, plusieurs groupes marocains ont donné l’exemple et contribué fortement au fonds spécial de lutte contre le Coronavirus. À l’autre, plusieurs entreprises, notamment TPE et PME, se retrouvent dans des situations financières très délicates», indique Amine Tazi. Ainsi,  ajoute-t-il, au-delà des dons, chaque entreprise, suivant ses moyens, peut contribuer à cet effort à travers divers leviers comme la préservation de l’emploi, le respect des délais de paiement, le maintien des commandes fournisseurs et des projets d’investissement sans regret, ou encore la relocalisation et l’augmentation du sourcing local.
Pour ce qui est du quatrième enjeu, l’innovation, il est d’une importance capitale. «À l’heure où s’installe le confinement sanitaire, les entreprises subissent les stress tests les plus extrêmes. Obligées de s’adapter, elles inventent des solutions de contournement ingénieuses, levant parfois des verrous installés par habitude et repoussant les limites de l’impossible», explique Amine Tazi. Selon lui, ces innovations darwiniennes de court terme devront être consolidées pour une innovation plus structurelle. La crise du Coronavirus représente ainsi une opportunité pour tirer des enseignements afin de redéfinir les «business et operating models», les plus lean et les plus résilients. 

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