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Les prix du pétrole soulagent la balance commerciale

Les prix du pétrole sont restés sur leur trend baissier en janvier, le Brent s’établissant à 64 dollars le baril en moyenne. En revanche, les cours du gaz butane et du sucre brut se renchérissent, au moment où les prix du phosphate brut demeurent stables.

Les prix du pétrole soulagent la balance  commerciale

Bonne nouvelle pour la balance commerciale du Maroc. Les prix du pétrole entament l’année sur un repli, prolongeant ainsi leur trend baissier. L’indice des produits énergétiques, calculé par la Banque mondiale, s’est encore contracté en janvier 2020 (-3,2% après -3,1% en décembre), sous l’effet de la baisse des prix pétroliers (-3,4% après +5%). À l’inverse, l’indice des cours des produits non énergétiques se maintient en hausse (+1,1% après +1,9%), tiré par un rebond des prix des produits alimentaires (+2,6% après +2,5%).
Ainsi, les cours du pétrole (Brent) étaient à 64 dollars le baril en moyenne en janvier, indique la Direction des études et des prévisions financières dans sa dernière note de conjoncture. Cette moyenne renferme de fortes fluctuations début 2020. Les prix pétroliers sont, en effet, passés d’un pic de 69 dollars début janvier, lié à une escalade des tensions entre les États-Unis et l’Iran, à un creux de 53 dollars début février, suite à des craintes sur la propagation du coronavirus en Chine, avant de remonter à 59 dollars le 19 février, en lien avec l’atténuation des craintes sur le coronavirus et des perspectives de réduction de l’offre de l’OPEP+, note la même source.
À rappeler que les prix du Brent avaient baissé de 10% entre 2018 et 2019, passant de 71 à 64 dollars en moyenne. Ce qui a profité au Maroc, dont la facture énergétique a reculé de 7,2% en 2019, à 76,4 milliards de DH. Sa part dans le total des importations perd 1,5 point se situant, ainsi, à 15,6% contre 17,1% un an plus tôt. Pour le reste de l’année, le marché pétrolier mondial resterait globalement excédentaire, dans un contexte marqué par une mollesse de la demande mondiale (notamment chinoise) et un net renforcement de l’offre américaine, est-il expliqué. Néanmoins, est-il nuancé, le surplus pétrolier pourrait être allégé par une réduction additionnelle de l’offre de l’OPEP et ses alliés (OPEP+) ou par de fortes restrictions sur la production de certains pays, notamment l’Iran, la Libye le Venezuela. Selon l’Agence internationale de l’énergie, la demande mondiale de pétrole devra marquer en 2020 son plus lent rythme depuis 2011 et même diminuer pour la première fois en une décennie lors de ce premier trimestre, en raison de l’impact du coronavirus en Chine. 
Contrairement au pétrole, les cours du gaz butane renchérissent (+7% sur un mois et de 20% en variation annuelle), s’établissant à 500 dollars la tonne (t) en moyenne en janvier. Ils ont atteint un pic de 591 dollars la tonne le 19 février, leur plus haut niveau depuis octobre 2018. Les prix du butane avaient dégringolé de 19% entre 2018 et 2019, passant de 519 à 420 dollars en moyenne. 
Pour ce qui est des prix du phosphate brut, ils sont restés stables à 72,5 dollars la tonne en janvier, leur plus bas niveau en 12 ans, marquant une baisse de 29% en variation annuelle. Pour les prix du DAP, après avoir atteint des creux de 13 ans en décembre 2019 (238 dollars/t), ils ont rebondi de 11% en janvier 2020 pour s’établir à 265 dollars, ramenant leur baisse en rythme annuel à 31%. Ils devraient continuer de se redresser en 2020, en lien avec une reprise de la demande et un ajustement de l’offre, notamment de la Chine, estime la DEPF (Direction des études et prévisions financières).
S’agissant des prix internationaux du sucre brut, ils se sont établis à 312 dollars la tonne en moyenne en janvier 2020, en hausse de 5,5% sur un mois et de 19% depuis leur creux de 
septembre 2019. 

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