Le Matin : Avez-vous une estimation des pertes financières en raison de l’arrêt des compétitions sportives ?
Est-ce qu’on peut assister à des scénarios comme en France, par exemple, où certains sponsors de la Ligue 1 refusent d’honorer leurs engagements, comme c’est le cas de Canal+. Est-ce qu’on peut voir un tel scénario au Maroc ?
Là il s’agit de sommes très importantes. Au Maroc, ce scénario n’est pas envisageable, parce que les droits télé sont détenus par la chaîne publique, sous certaines conditions. Le problème ne se pose pas sous la même forme. En France, c’est des chaînes privées, s’il n’y a pas de football, il n’y a pas de rentabilité.Est-ce qu’un sponsor d’un club par exemple peut dire : je ne paye pas parce que je n’ai pas de visibilité ?
Nous en vend le championnat 15 matchs à domicile pour les sponsors panneaux par exemple, parce que chaque club a 15 matchs à domicile. Si par exemple il lui manquera 5 matchs, on le compensera avec 5 matchs supplémentaires la saison prochaine. C’est ce scénario qui devra être envisagé dans le pire des cas. Pour les sponsors maillots ça sera pareil. On verra à quelle journée la compétition s’est arrêtée et on le compensera pour qu’il ait le nombre de matchs auquel il a droit. Je pense que les partenaires ici ne sont pas dans la même approche qu’Europe. Je sais que certains sponsors maillots dans certains clubs ont déjà tout payé. Si le championnat reprend et se déroule sur deux mois, le problème ne se posera même pas.Vous dites donc que les sponsors ici au Maroc vont honorer leurs engagements jusqu’au bout avec les clubs ?
Les clubs au Maroc ont des partenariats avec des sponsors. L’objectif d’un partenariat n’est pas de contraindre un sponsor ou un club. C’est à nous de trouver la solution d’équilibre pour que le partenaire et le club soient satisfaits et que le partenaire comprenne les contraintes d’un club de football, qui n’est pas une entreprise privée. Il y a des salaires, des frais de déplacements, il y a plein de choses. L’objectif est de trouver un équilibre entre le sponsor et le club. J’ai presque envie de dire que l’économie est dans une bulle pendant deux ou trois mois. Je pense que c’est une mise en stand-by.J’ai entendu dire qu’un sponsor maillot d’un club refusait d’honorer ses engagements avec un club de la Botola D1, est-ce qu’on peut assister à des scénarios comme celui-là ?
Je ne sais pas s’i ce sponsor refuse de payer, mais un contrat c’est un contrat, il faut qu’il y des prestation en face. Comme il n’y a pas de championnat actuellement, il est normal que les règlements soient bloqués. On a reçu un mail d’un partenaire qui nous dit que vu la situation économique mondiale, ils ne pourroa pas payer. Comme j’ai dit, c’est une pause. Dans deux mois, si le championnat reprend, les sponsors payeront. Actuellement, il n’y a pas de matchs, il va payer quoi. Il ne faut pas demander aux sponsors de payer pour des choses qui n’ont pas eu lieu.