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Le procès historique de Donald Trump entre dans le vif du sujet

Le procès historique de Donald Trump est entré mardi dans le vif du sujet au Sénat américain où s’affrontent deux camps irréductibles : l’opposition démocrate qui réclame la destitution du Président des États-Unis, et la majorité républicaine déterminée à l’acquitter, si possible au pas de course.

Le procès historique de Donald Trump entre dans le vif du sujet
L’acquittement semble pratiquement assuré pour Donald Trump, grâce à la majorité républicaine du Sénat qui fait bloc derrière lui. Ph. AFP

Donald Trump sera physiquement absent des audiences au Sénat et y sera représenté par une équipe d’avocats. Au moment des premières joutes, il aura prononcé un premier discours au Forum économique mondial de Davos, où il retrouve pour deux jours le gotha de la politique et de l’économie mondiales. Au cœur du scandale : un coup de téléphone en juillet au cours duquel le président américain demandait à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky d’enquêter sur Joe Biden, son adversaire démocrate potentiel à la présidentielle de novembre. 

Les démocrates, majoritaires à la Chambre qui a mené l’enquête, accusent l’ex-magnat de l’immobilier d’avoir exercé un chantage sur Kiev : vous lancez l’enquête, ou nous bloquons une aide militaire cruciale. «Le président n’a rien fait de mal», répondent les avocats de Donald Trump dans leur argumentaire de 110 pages soumis lundi au Sénat.
Dénonçant un «processus truqué» qui a abouti à «une perversion dangereuse de la Consitution», ses avocats ont estimé que les chefs d’accusation adoptés avec les seules voix démocrates n’étaient pas passibles de destitution, car «ils ne comportent aucun crime ou violation de la loi». Pour les démocrates chargés de porter l’accusation lors du procès, Donald Trump affirme ainsi «que le Sénat ne peut pas le destituer même si les accusations contre lui sont prouvées». 
Celui qui assumera le rôle de procureur général, l’élu démocrate Adam Schiff, entend au contraire prouver que le locataire de la Maison-Blanche «s’est livré à un tiercé de fautes constitutionnelles méritant une destitution» : «il a sollicité une ingérence étrangère, a mis en danger notre sécurité nationale et tenté de tricher en vue de la prochaine élection».

En réalité, l’acquittement semble pratiquement assuré pour Donald Trump, grâce à la majorité républicaine du Sénat qui fait bloc derrière lui. À quelques heures de l’ouverture des débats, en effet, le plus grand flou planait encore sur le déroulement du procès, qui devrait d’ailleurs démarrer par des votes pour fixer la procédure. Selon des membres du camp présidentiel, l’influent Mitch McConnell, chef de la majorité républicaine au Sénat, souhaite imposer des débats à marche forcée, bien décidé à offrir à Donald Trump l’acquittement rapide qu’il espère, idéalement dans un délai de deux semaines. 
Au programme, selon des règles du jeu proposées, Mitch McConnell prévoit deux journées de 12 heures pour l’accusation et autant pour la défense afin qu’elles exposent leurs arguments, puis 16 heures de questions des sénateurs. 

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