La pandémie est intervenue à un moment particulièrement difficile en Afrique, exacerbant des conditions de marché déjà difficiles. La Chambre africaine de l’énergie s’attend à une réduction des dépenses Capex de 30 milliards de dollars sur la période 2020-2021, et a identifié 80 milliards de dollars supplémentaires d’investissement dont la réalisation dépendra de l’amélioration des conditions du marché, ainsi que de réformes politiques et fiscales audacieuses de la part des régulateurs africains, révèle la Chambre africaine de l’énergie qui a publié officiellement ses Perspectives de l’énergie en Afrique pour 2021 (African Energy Outlook 2021).
La Chambre africaine de l’énergie prévoit une augmentation de la monétisation du gaz
Dans ses dernières Perspectives énergétiques pour l’Afrique 2021 (Africa Energy Outlook 2021), la Chambre africaine de l’énergie prévoit une augmentation de la monétisation du gaz à travers le continent grâce au besoin de décarbonisation et d’industrialisation.
La Chambre africaine de l’énergie a notamment constaté que, bien que non isolés de la Covid-19, les marchés du gaz ont été moins exposés que ceux du pétrole aux chocs de 2020, notamment parce que c’est l’industrie des transports qui a été la plus touchée par la pandémie de Covid-19. Le marché mondial du gaz était néanmoins déjà confronté à une surabondance de GNL avant la Covid-19, ce qui se traduisait par des prix encore plus déprimés alors que l’impact de la pandémie sur la demande commençait à se manifester au printemps 2020.Les prévisions indiquent notamment un équilibre serré du GNL entre 2023 et 2025 et, parallèlement, une flambée des prix. Après cette période, il existe un risque de baisse des prix pour 2026 et 2027 en raison du potentiel de voir une nouvelle vague de décisions finales d’investissement en 2021 et 2022. Compte tenu de la surabondance de gaz sur les marchés mondiaux avec des prix déprimés, la Chambre note qu’il pourrait maintenant y avoir une opportunité de stimuler une plus grande consommation de gaz domestique en Afrique. La monétisation du gaz est encore plus logique en Afrique étant donné les très fortes intensités de torchage du continent.