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Les professionnels appellent à la mise en œuvre urgente du contrat-programme

Le secteur du tourisme n’en finit pas de pâtir de l’impact de la crise sanitaire consécutive à la propagation du Covid-19. Fortement dépendante des touristes étrangers, l’industrie touristique marocaine souffre d’une forte baisse du nombre d’arrivées et ce sont particulièrement les établissements hôteliers qui ont reçu un sacré coup depuis l’annonce de la restriction de la circulation dans huit villes du Royaume. Les professionnels appellent ainsi à accélérer la mise en œuvre du nouveau contrat-programme afin de pouvoir sauver «ce qui reste des meubles».

Les professionnels appellent à la mise en œuvre urgente du contrat-programme

Ce n’est un secret pour personne. Le tourisme est sans aucun doute l’un des secteurs les plus sinistrés du Maroc, à cause notamment de la crise liée à la pandémie de Covid-19. C’est également l’un des secteurs où il y a le moins de visibilité. En effet, malgré les mesures annoncées par le gouvernement pour soutenir le secteur par le biais notamment d’un nouveau contrat-programme, les professionnels décrivent une saison estivale catastrophique et un retour en arrière de plusieurs années. Les offres touristiques alléchantes proposées par les établissements d’hébergement touristique et la reprise des vols intérieurs depuis le mois de juin dernier n’ont pas arrangé les choses puisque le secteur continue de pâtir à cause restrictions de déplacement existantes sur les huit grandes villes actuellement et la frilosité des touristes marocains qui ont peur de contracter le virus. À ces défis s’ajoute une absence de visibilité totale concernant notamment la réouverture des frontières. «La saison estivale est désastreuse. La majorité écrasante des hôtels ont fermé leur porte à cause de l’absence de demande. À Marrakech par exemple, seuls 40 hôtels sur les 400 existants sont ouverts, ce qui représente moins de 10% des unités hôtelières existantes. Les unités hôtelières souffrent et n’arrivent plus à honorer leurs engagements financiers», souligne Zoubir Bouhout, directeur du Conseil provincial du tourisme d’Ouarzazate, dans une déclaration accordée au «Matin».  Pour Lahcen Zelmat, président de la Fédération nationale de l’industrie hôtelière, l’urgence aujourd’hui est de mettre en œuvre le nouveau contrat-programme annoncé à travers la signature de la convention entre les ministères du Tourisme, de l’Emploi et des Finances afin que l’accord soit ensuite adopté au niveau du Conseil de gouvernement et qu’il soit implémenté afin de pouvoir garantir une indemnité aux salariés du secteur. «La saison tire à sa fin et la totalité des hôtels va fermer. La majorité écrasante des hôtels sont fermés et ceux qui sont encore actifs sont désertés et peinent à payer leurs salariés. L’État et appelé à intervenir pour sauver un secteur qui agonise», nous confie ce haut responsable. 

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