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Les professionnels du secteur adhérent mais exigent des mesures d’accompagnement

Les efforts se poursuivent pour lutter contre la propagation de la pandémie du coronavirus. Adhérant aux dernières mesures organisationnelles relatives à la gestion du transport public, prises par les autorités publiques, les professionnels du secteur appellent à de nouvelles mesures en leur faveur afin de faire face à la baisse de leurs recettes.

Les professionnels du secteur adhérent mais exigent des mesures d’accompagnement

Le ministère de l’Intérieur a annoncé, lundi, qu’une série de mesures organisationnelles relatives à la gestion du transport public, toutes catégories confondues, ont été prises afin de préserver la santé et la sûreté des citoyennes et citoyens, et ce dans le cadre de la poursuite des mesures et dispositions préventives prises pour faire face au danger de propagation du nouveau Coronavirus, «Covid-19». Entrant en vigueur le jour même, ces mesures consistent, notamment à limiter à trois les places dans les grands taxis, au lieu des six en vigueur, relevant que les autobus et tramways ne doivent pas dépasser leur capacité maximale, en respectant le nombre limite de passagers qui correspond au nombre de sièges disponibles. Il s’agit également du lancement d’une large opération de désinfection des moyens de transport public plusieurs fois par jour concernant les compartiments de tramways, les différentes catégories des bus de transport en commun ainsi que les grands et petits taxis.
Mais si les professionnels du transport, notamment les taxis, ont adhéré à ces exigences organisationnelles, ils appellent le gouvernement à prendre d’autres mesures à même de préserver les intérêts des travailleurs du secteur. Contacté par «Le Matin», le secrétaire général du syndicat des taxis relevant de la Fédération démocratique du travail (FDT), Mohammed Mouttaqi, a affirmé qu’avec ces mesures, les chauffeurs «se retrouvent seuls devant les risques, notamment financiers». 
Appelant le gouvernement à intervenir auprès des propriétaires des agréments et des véhicules pour permettre aux chauffeurs de payer moins de recettes durant cette période, le syndicaliste a également insisté sur l’importance d’une intervention auprès des banques pour l’allègement, voire la suspension des traites relatives à l’achat des véhicules. «Il est inadmissible que le chauffeur du taxi assume seul les conséquences des mesures prises sans concertation avec les professionnels», a-t-il souligné.
Même son de cloche chez le coordinateur national du Comité de coordination national du transport, Abderrahmane Chafaï. Contacté par «Le Matin», le syndicaliste a appelé à un soutien accru pour le secteur qui reste parmi les plus touchés par cette crise. «Transporter trois personnes en grand taxi ne permet même pas de payer la facture du carburant», a-t-il affirmé en appelant à une baisse importante des prix à la station pour permettre aux taxis d’assurer leurs missions. Le syndicaliste a également appelé à la suspension des traites et du paiement des agréments pendant cette période.
À rappeler que tous les opérateurs des transports publics ont pris des mesures de prévention pour lutter contre la propagation du Coronavirus. C’est le cas d’ailleurs de la société de transport urbain Alsa qui a décidé de réduire le nombre maximum de passagers par bus en exercice à 40 personnes, ainsi que du déploiement d’équipes dans les bus afin de faire respecter la distance de sécurité entre passagers. La Société a également procédé à la distribution de gel antiseptique aux employés et aux usagers ainsi qu’à la désinfection à chaque terminus des parties sensibles du bus. Selon un communiqué de la société, elle prévoit également un traitement quotidien au soir de tous les bus avec un produit bactéricide et une sensibilisation quotidienne des usagers et du personnel. 

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