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Les professionnels des technologies de l’information veulent participer à la relance

L’APEBI a un rôle à jouer dans la relance de l’industrie marocaine après la pandémie. Elle en est consciente et veut s’acquitter pleinement de cette mission. Elle a d’ailleurs organisé une rencontre virtuelle afin d’amorcer le débat autour de l’apport possible des professionnels de la technologie de l’information pour une relance industrielle et un passage vers l’industrie 4.0.

Les professionnels des technologies  de l’information veulent participer à la relance
L’APEBI est invitée à faire des propositions qui lui permettront de participer à la relance de l’industrie marocaine.

Des propositions. C’est ce qu’attend le ministère de l’Industrie, du commerce, de l’économie verte et numérique de l’APEBI, Fédération marocaines des technologies de l’information, de télécommunication et de l’Offshoring. «Celles-ci peuvent tenir dans un document de 5 pages tout au plus. J’attends donc que l’APEBI soit une force de proposition», a déclaré Moulay Hafid Elalamy, ministre en charge de ces départements, lors d’un message adressé aux 175 participants au webdialogue organisé fin de semaine dernière par l’APEBI sur le thème «Rôle de l’écosystème digital dans la relance industrielle du Maroc post-Covid». «Nous sommes prêts à nous ouvrir vers l’extérieur et jouer pleinement nôtre rôle», assure de son côté Amine Zarouk, président de l’APEBI.  Encourager le Made in Morocco semble être la première piste à exploiter pour redynamiser l’industrie marocaine après la pandémie, si l’en croit Mohamed Bachiri, vice-président de la CGEM. «Le Plan de relance industrielle compte 500 mesures. Le Made in Morocco est l’axe principal de cette relance», a-t-il précisé. Le consommateur marocain doit avoir confiance dans les produits nationaux. 

Mais si le Made in Morocco est une solution, elle n’est pas la seule. Le Maroc a fait ses preuves à l’international et ses produits sont consommés par toutes les industries à travers le monde. Et si la crise a permis de mesurer à quel point l’industrie mondiale dépend de la Chine, «le Maroc se positionne, depuis l’avant-crise, comme alternative sérieuse à l’Asie», souligne Fabrice Gomez, DG de ST Microelectronics. Un positionnement qui a été renforcé depuis que le Royaume fait parler de lui (respirateurs artificiels, exportation de masques…). C’est le moment donc de voir émerger de nouvelles entreprises capables de prendre le relais. «Nous exportons 99,9% de nos produits. Force est de constater, cependant, qu’il n’existe pas au Maroc de spécialiste de l’assemblage de pièces électroniques», regrette Gomez. Encore faut-il que les compétences soient capables de suivre ce mouvement. L’idéal serait d’aller vers «non seulement des programmes initiaux de formation, mais également vers des programmes de recyclage et de reconversion», selon Raymond Tavares, Industrial Development officer à l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (UNIDO). Ce qui permettrait aux profils en exercice de s’adapter, mais qui nécessite «du courage et des moyens» de la part des décideurs. 


Industrie 4.0 n’est pas qu’une affaire de grandes industries

L’industrie 4.0 n’est pas l’apanage des grandes industries. «C’est un ensemble de techniques et technologies dont beaucoup sont à la portée des petites et moyennes industries. Mais beaucoup ne le savent pas», a révélé Omar Fergani, Partner chez Stratifield Co. Tout l’enjeu est de pouvoir informer les industriels sur les possibilités qui leur sont offertes et, par conséquent, de rapprocher l’offre à la demande.

Cependant, l’industrie 4.0 consomme beaucoup de données sensibles (personnelles et technologiques). Leur sécurité est un élément qu’il faut intégrer dans l’équation dès le début d’un projet, pas à la fin», prévient Fergani. Surtout que l’Industrie 4.0 attire les menaces. «La numérisation de l’industrie engendre quelques 300.000 menaces informatiques par jour», souligne Benoît Grunemwald, spécialiste de la cybersécurité. Cet élément fait peur et décourage beaucoup de chefs d’entreprises. «Il faut une politique pour gérer cet aspect», recommande Raymond Tavares, Industrial Development officer à l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel. Mettre cette problématique au cœur de la stratégie serait un atout.

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