Des propositions. C’est ce qu’attend le ministère de l’Industrie, du commerce, de l’économie verte et numérique de l’APEBI, Fédération marocaines des technologies de l’information, de télécommunication et de l’Offshoring. «Celles-ci peuvent tenir dans un document de 5 pages tout au plus. J’attends donc que l’APEBI soit une force de proposition», a déclaré Moulay Hafid Elalamy, ministre en charge de ces départements, lors d’un message adressé aux 175 participants au webdialogue organisé fin de semaine dernière par l’APEBI sur le thème «Rôle de l’écosystème digital dans la relance industrielle du Maroc post-Covid». «Nous sommes prêts à nous ouvrir vers l’extérieur et jouer pleinement nôtre rôle», assure de son côté Amine Zarouk, président de l’APEBI. Encourager le Made in Morocco semble être la première piste à exploiter pour redynamiser l’industrie marocaine après la pandémie, si l’en croit Mohamed Bachiri, vice-président de la CGEM. «Le Plan de relance industrielle compte 500 mesures. Le Made in Morocco est l’axe principal de cette relance», a-t-il précisé. Le consommateur marocain doit avoir confiance dans les produits nationaux.
Industrie 4.0 n’est pas qu’une affaire de grandes industries
L’industrie 4.0 n’est pas l’apanage des grandes industries. «C’est un ensemble de techniques et technologies dont beaucoup sont à la portée des petites et moyennes industries. Mais beaucoup ne le savent pas», a révélé Omar Fergani, Partner chez Stratifield Co. Tout l’enjeu est de pouvoir informer les industriels sur les possibilités qui leur sont offertes et, par conséquent, de rapprocher l’offre à la demande.
Cependant, l’industrie 4.0 consomme beaucoup de données sensibles (personnelles et technologiques). Leur sécurité est un élément qu’il faut intégrer dans l’équation dès le début d’un projet, pas à la fin», prévient Fergani. Surtout que l’Industrie 4.0 attire les menaces. «La numérisation de l’industrie engendre quelques 300.000 menaces informatiques par jour», souligne Benoît Grunemwald, spécialiste de la cybersécurité. Cet élément fait peur et décourage beaucoup de chefs d’entreprises. «Il faut une politique pour gérer cet aspect», recommande Raymond Tavares, Industrial Development officer à l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel. Mettre cette problématique au cœur de la stratégie serait un atout.