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Un programme d’investissement de 81,8 milliards de DH pour 2021

L’État poursuivra en 2021 son effort d’investissement à travers le portefeuille public des EEP. Une enveloppe globale de 81,8 milliards de DH est ainsi programmée, soit une nette hausse de 17% par rapport à cette année de crise sanitaire. Normal, l’investissement public constitue une pièce maitresse du plan de relance de l’économie.

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L’effort d’investissement des entreprises et établissements publics (EEP) ne décrochera pas en 2021. Bien au contraire. Le portefeuille public (225 établissements publics et 43 entreprises) mobilisera pas moins de 81,88 milliards de dirhams, en nette hausse par rapport aux prévisions actualisées de 2020 (+11,8 milliards de DH ou +17%). L’Exécutif entend ainsi stimuler l’investissement public dans le cadre du plan de relance de l’économie.  «Les plans d’action revus des EEP demeurent focalisés selon des approches innovantes, sur le renforcement de l’offre de services publics de qualité et la réalisation de grands projets d’infrastructures», souligne le département des Finances dans le rapport sur les EEP accompagnant le projet de Budget 2021. Concernant les produits provenant du portefeuille, l’État table sur 17,11 milliards de dirhams, en hausse de 16% par rapport aux prévisions de la loi de Finances rectificative de 2020 (14,69 milliards). Sur la période 2018-2023, l’évolution des principaux agrégats économico-financiers des EEP est jugée positive. Néanmoins, pour les prévisions de clôture de 2020, la tendance est moins favorable, eu égard aux effets de conjoncture dictée par la pandémie de la Covid-19. Le chiffre d’affaires réalisé par le portefeuille public s’est amélioré de 6% entre 2018 et 2019 à 252,9 milliards de DH, mais s’afficherait en baisse de 4% cette année. Les prévisions pour la période 2021-2023 connaîtraient une progression graduelle par rapport à cette année de crise sanitaire pour atteindre 308,6 milliards de dirhams. La valeur ajoutée, quant à elle, s’est améliorée de 4% en 2019 alors que les probabilités de clôture de l’exercice en cours seraient en baisse de 2% sur un an. Sur la période 2021-2023, la valeur ajoutée devrait remonter la pente. Le gouvernement table ainsi sur 102,6 milliards de DH en 2021, 106,04 en 2022 et 113,8 milliards l’année suivante.

Les EEP marchands, champions des investissements publics
Les EEP commerciaux pèsent lourd dans l’effort d’investissement de 2021. Ils prévoient la mobilisation de pas moins de 62,6 milliards de DH, soit 70% des investissements programmés. L’Office national de l’eau et de l’électricité (ONEE) tient la corde avec 13,42 milliards suivi du groupe CDG (5,15 milliards), le holding Al Omrane (3,66 milliards) et les régies de distribution (2,95 milliards).  Ces entités sont rejointes par d’autres à l’instar de l’ONCF (2,26 milliards), Nador West Med (NWD) (2,62 milliards), ADM (2,56 milliards) et le Fonds Hassan II avec 2,39 milliards. Pour 2022, les investissements portés par ces structures à caractère commercial marqueraient un recul de 2% en une année avec 61,4 milliards de DH. 74% de ces projections seront le fait de l’ONEE, du groupe OCP, Casa Transports, groupe CDG, groupe Al Omrane, l’ONCF, ADM, NWM et les régies de distribution. Crise sanitaire oblige, le ministère de l’Économie invite les EEP à rationaliser leurs dépenses de fonctionnement et d’équipement et à diversifier leurs ressources propres, dans le cadre des missions qui leur sont dévolues par leurs textes de création.  L’objectif étant de réduire la dépendance des EEP non commerciaux du Budget général de l’État (BGE). Les structures publiques sont également invitées à veiller au recouvrement efficace des créances et au renforcement de leurs contributions financières au BGE. Sont particulièrement concernées, les entités à caractère commercial.

Rééquilibrage régional des investissements
La répartition régionale des investissements projetés pour 2021 connait un certain rééquilibrage dans la mesure où des régions enregistrent un recul de leur part dans le total. Ainsi, Tanger-Tétouan-Al Hoceima recule de 5 points en passant de 15% cette année à 10% en 2021, alors que Casablanca-Settat et Fès-Meknès perdent 2 et un point respectivement. D’autres régions affichent, à l’évidence, une amélioration comme Rabat-Salé-Kénitra qui gagne 2 points et les régions de Marrakech-Safi, Souss-Massa, l’Oriental et Beni-Mellal-Khénifra qui progressent d’un point chacune, les autres ayant conservé leur part stable. 

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