Dans la foulée de la riche programmation du FNF de Tanger, le cinquième jour du Festival a connu, entre autres, la projection du long métrage du réalisateur Hassan Benjelloun «Pour la cause», racontant les péripéties du jeune Palestinien Karim qui a fait la connaissance, à Madrid, d’un groupe de musique qui allait se produire à Oran. Invité à donner un concert avec eux, il devait se rendre, en route, à Fès pour accompagner la chanteuse française d’origine juive Sirine, qui voulait se rendre à la maison de ses parents dans l’ancienne médina. Tous deux doivent ensuite traverser la frontière maroco-algérienne pour rejoindre le reste de la troupe musicale. Mais le destin a voulu qu’ils restent coincés sur un pont en plein milieu d’un «No man’s land», entre le Maroc et l’Algérie. Et ce à cause de l’absurdité des règles aux frontières et l’aberration de certaines personnes. À travers un scénario co-écrit par Hassan Benjelloun, Rachida Fakri et Taoufiq Benjelloun, les scénaristes voulaient dire, dans un jeu parfois comique, que la solution du conflit entre Palestiniens et Israéliens se trouve chez eux. «C’est pour cela que j’ai traité la question avec légèreté et sans discours, avec un point de vue neutre», souligne Hassan Benjelloun. Pour l’interprétation des rôles, le casting a réuni Julie Dray, Ramzi Maqdisi, Sandya Tajjedine, Abdelghani Sennak, Hassan Badida, Aïcha Mahmah, Imad Fijaj, Fayrouz Amiri, Mohamed Hmimsa, Asmaa Benzakour et Abderrahim Al Maniari.
DNES à Tanger, Ouafaâ Bennani