Pour que leur union reste un mariage entre égaux, les constructeurs automobile français PSA et italo-américain Fiat Chrysler (FCA) ont un peu changé les termes de leur contrat de mariage afin de prendre en compte l’impact de la pandémie sur leurs comptes respectifs.
Des modifications et des alternatives
Avec les modifications annoncées lundi, «les actionnaires respectifs de FCA et du Groupe PSA recevront l’équivalent de 23% du capital de Faurecia (...), tandis que leur participation à 50/50 dans Stellantis - un groupe qui disposera désormais de 2,6 milliards d’euros de liquidités supplémentaires à son bilan - restera inchangée», détaille le communiqué.«En complément, il a aussi été convenu que les conseils des groupes PSA et de FCA pourront considérer une distribution de 500 millions d’euros aux actionnaires de chaque entreprise avant la signature finale ou, alternativement, une distribution de 1 milliard d’euros à tous les actionnaires de Stellantis après la signature finale», ajoute le document.Ces éventuels cadeaux aux actionnaires dépendront des performances respectives des constructeurs ainsi que des conditions de marché.Les changements ont été approuvés «à l’unanimité» par les conseils d’administration des deux entreprises «avec le fort soutien de leurs actionnaires de référence». Ils se disent «plus que jamais convaincus du bien-fondé de cette fusion et du potentiel de création de valeur».Les groupes estiment désormais que leur rapprochement devrait permettre d’économiser 5 milliards d’euros par an, contre 3,7 milliards initialement.«Les perspectives de synergies et de création de valeur à long terme révisées à la hausse de Stellantis permettent aujourd’hui aux actionnaires de références de modifier certains termes financiers pour renforcer encore le bilan de Stellantis à son démarrage, tout ceci dans un contexte Covid», a souligné un porte-parole de PSA auprès de l’AFP.«Cela permettra à Stellantis de démarrer avec un bilan encore plus renforcé», a-t-il ajouté.Enfin, PSA et Fiat Chrysler prévoient toujours de sceller leur union d’ici «la fin du premier trimestre 2021».