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Ce qu’en pense le CMC

Le Centre marocain de conjoncture sort une nouvelle publication sur la situation économique post-Covid. Intitulé «Post-Covid-19 : Stratégie et mesures de relance économique», le document fait le bilan des mesures prises par l’État pour contrer les effets de la pandémie.

Ce qu’en pense le CMC
La croissance économique du Maroc a été revue à la baisse à -6,2% pour cette année.

«Reconstruire en mieux», c’est bien là la devise des États pour relancer la croissance post-coronavirus. Il s’agit de favoriser une reprise respectueuse de l’environnement, qui soutient le potentiel de croissance à long terme, une amélioration de l’inclusivité et la réduction des inégalités. «Avec la réouverture des économies, l’engagement des États s’avère sans précédent», souligne le Centre marocain de conjoncture (CMC) dans sa dernière publication, intitulé «Post-Covid-19 : Stratégie et mesures pour la relance économique».Au niveau national, les entreprises ont pu bénéficier de l’engagement de l’État et de la Banque centrale pour faire face aux perturbations liées à la crise sanitaire. Une stratégie en deux volets. D’abord, un fort dispositif de garanties drivé par la Caisse centrale de garanties (CCG). Ensuite, une politique monétaire, adoptée par Bank Al-Maghreb (BAM), en phase avec la gravité de cette conjoncture inédite. «Cette double intervention a pour objectif d’une part de préserver l’intégrité du tissu productif en limitant les fermetures et les faillites d’entreprises, et d’autre part d’assurer la disponibilité des financements nécessaires à toute relance des activités productives et au retour progressif à la normale», indique le CMC.
Depuis début mars dernier, le Maroc a très vite pris des mesures afin de limiter les dégâts de la pandémie. «Cependant, si ces agencements ont permis d’éviter des pertes humaines importantes, comme celles observées par de nombreux pays, ils se sont avérés coûteux en termes de disponibilité de revenus et de préservation d’emplois». Une situation qui a pesé lourd sur l’économie nationale au point de mettre en place, en urgence, une Loi de finance rectificative pour le reste de l’exercice 2020, avec une révision à la baisse de la croissance à -6,2% pour cette année.
Si les entreprises ont pu bénéficier de mesures adaptées, le monde rural a souffert doublement de la pandémie. En effet en plus de la paralysie des flux commerciaux dans les campagnes créée par la crise sanitaire, s’est ajoutée la sévérité du climat et son incidence sur les principales spéculations. «S’il est une leçon à tirer de l’épisode épidémique, c’est qu’il devient absolument nécessaire de se prévaloir à l’avenir d’un certain degré de résilience face aux chocs de toute nature. La stratégie de développement agricole devrait à l’avenir œuvrer pour la convergence du monde rural vers les standards du milieu urbain en termes de revenus, d’emploi, de niveau de vie et d’inclusion». Un objectif qui ne devrait pas perdre de vue, dans le nouveau contexte post-épidémique, l’impératif de sécurité alimentaire. 

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