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«Qu’importe si les bêtes meurent» de Sofia Alaoui parmi les 4 films marocains projetés

La 31e édition du Festival international du court métrage de São Paulo (Brésil), qui vient d’être clôturée, a connu la participation de quatre réalisatrices marocaines. Il s’agit de Sofia Alaoui, Halima Ouadghiri, Aïcha Jabbour et Randa Maâroufi. 212 courts métrages ont été projetés en version virtuelle sur le site du festival, en raison des restrictions imposées pour lutter contre la propagation du Covid-19.

«Qu’importe si les bêtes meurent» de Sofia Alaoui parmi  les 4 films marocains projetés

Plusieurs rubriques figuraient au programme du Festival international du court métrage de São Paolo, notamment «Le programme spécial» dans le cadre duquel a été projeté le film «Au-delà du mur» de la réalisatrice Aïcha Jabbour et «Bab Sebta» de Randa Maâroufi. Dans la sélection officielle figuraient les productions «Clips», réalisé et produit par Halima Ouadghiri, une production maroco-canadienne, puis «Qu’importe si les bêtes meurent» de Sofia Alaoui.
Cet événement cinématographique, où furent organisés des conférences et des séminaires, a été marqué par la participation de films venant de 26 pays, dont des courts métrages projetés pour la première fois et d’autres primés dans de grands festivals. «Présenter un programme aussi diversifié au public, qui montre cette formidable diversité de points de vue, de dialectes et de langues du monde entier, nous donne le sentiment que nous contribuons à apporter de la joie dans ces moments si difficiles», a déclaré Zita Carvalhosa, directrice du festival.
S’agissant de «Qu’importe si les bêtes meurent» de Sofia Alaoui, il s’est déjà vu attribuer le Grand Prix au Festival du film de Sundance aux États-Unis. Une distinction qui permet à ce film d’avoir une large promotion dans les festivals des États-Unis et de passer automatiquement aux Oscars. Rappelons que ce festival très prestigieux de Sundance, considéré comme le principal festival de cinéma indépendant américain, a été fondé par le grand acteur et cinéaste Robert Redford. «En créant le festival Sundance, mon objectif était de donner la parole à ceux qui ne l’ont pas. L’idée d’indépendance m’a toujours interpellé. Je voulais donner la chance à ceux qui la méritent», avait-il dit lors de «Conversation With» de la 18e édition du Festival international du film de Marrakech.
Le Festival de Sundance, très apprécié dans le monde, a  ainsi distingué dans son édition 2020 la Marocaine Sofia Alaoui. Une belle récompense pour la jeune cinéaste de trente ans, dont l’ambition s’est dévoilée à un âge très précoce. Ses nombreux voyages, dès son enfance l’ont aidée dans sa démarche cinématographique, en lui faisant découvrir des contrées lointaines en Asie. Ainsi, après ses documentaires «Les Enfants de Naplouse» et «Les vagues ou rien», elle signe son court métrage «Qu’importe si les bêtes meurent», tourné en amazigh, avec des acteurs non professionnels qu’elle a rencontrés à Imilchil.
Écrit, réalisé et produit par Sofia Alaoui, à travers sa société Jiango Film avec l’aide du Centre cinématographique marocain, «Qu’importe si les bêtes meurent» a concouru au festival Sundance avec 74 films sélectionnés parmi 10.397 reçus du monde entier. La sélection a été départagée par un jury, composé de la photographe et artiste contemporaine américaine Cindy Sherman, de l’actrice britannique Sian Clifford (Fleabag) et du producteur indépendant américain Marcus Hu (Kaboom), qui fut séduit par le film de Sofia.
Le court métrage de Sofia a continué son chemin en participant, entre autres, au Festival de Clermont Ferrand, considéré comme un rendez-vous incontournable du court métrage dans le monde, puis au Festival national de Tanger, avant d’arriver à Sao Paulo. On peut dire que le film «Qu’importe si les bêtes meurent» a encore du pain sur la planche, avant que sa réalisatrice ne se consacre à son premier long métrage, «La tempête», qui était sélectionné aux Ateliers de l’Atlas du Festival international du film de Marrakech en décembre dernier, dans la section «Regards sur l’Atlas». 


Synopsis

«Qu’importe si les bêtes meurent» raconte l’histoire d’un berger et de son père, isolés dans les montagnes de l’Atlas, dont le troupeau de moutons dépérit. Le jeune Abdellah part en quête de nourriture dans un village commerçant à plus d’un jour de marche. Mais quand il arrive au village, il découvre que celui-ci est déserté à cause d’un curieux événement qui a bouleversé tous les habitants.

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