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La RAK adopte une approche environnementale

La RAK adopte une approche  environnementale

En matière de développement durable et de protection de l’environnement, la capitale du Gharb  ne cesse de réaliser des résultats probants, notamment depuis le lancement par S.M. le Roi 
Mohammed VI, le 7 avril 2015, du Plan stratégique de développement intégré et durable de la province de Kénitra. Considérée comme l’un des plus grands opérateurs économiques au niveau de la province, la Régie autonome de distribution d’eau et d’électricité et d’assainissement liquide de Kénitra (RAK) a adopté une stratégie de préservation et de protection de l’environnement qui s’étale sur la période 2015-2025 et dont le coût d’investissement est de près d’un milliard de DH.
La RAK joue, à cet effet, un rôle de premier plan. La station d’épuration (STEP) sur les berges de l’oued Sebou constitue l’un de ses projets phares. Opérationnelle depuis le début de l’année 2020, la STEP a eu un impact positif sur la qualité des eaux de cette rivière ayant souffert depuis plusieurs décennies de pollution de différentes natures : industrielle, agricole et domestique. Actuellement, le système d’interception longeant l’oued assure  le transfert des eaux usées vers la station d’épuration par le biais des trois stations de pompages et plus de 6 kilomètres de conduites d’amenée. Grâce à ces réalisations, aucun déversement des eaux usées dans le Sebou ne s’est produit dès lors, faisant ainsi le bonheur des riverains et des adeptes de balades sur la corniche.
En plus de sa fonction de traitement des eaux usées, la STEP de Kénitra dispose d’un système complémentaire de valorisation du biogaz, par un procédé de stabilisation des boues, pour produire de l’électricité et couvrir ainsi la moitié de ses propres besoins en énergie. Cette autoproduction, selon un communiqué de la RAK, contribue à la réduction des émissions de gaz à effet de serre d’environ 2.500 tonnes de CO2/an. D’un autre côté, la STEP de Kénitra est équipée d’un système de traitement de l’air visant l’élimination des mauvaises odeurs et ses effets négatifs sur la santé des équipes d’exploitation et sur l’environnement au voisinage de la station.
Parmi les autres projets réalisés par la RAK dans le cadre de ses engagements dans le domaine de protection de l’environnement, on peut citer celui du réseau d’assainissement de la zone humide de la «Merja Fouarat», station d’épuration du centre balnéaire de Moulay Bousselham, l’équipement de Mehdia-plage d’un réseau d’assainissement, ainsi que le programme challenge de dépollution des zones industrielles relevant de la zone de desserte de la RAK. À cet égard, l’intercepteur des eaux usées de «Merja Fouarat» vise la protection de ce site inscrit sur la liste des zones humides internationales de la convention Ramsar. Ce nouveau projet permet  l’élimination des rejets des eaux usées brutes, en les interceptant et en les acheminant par pompage vers la STEP de Kénitra. Cet ouvrage est actuellement en phase de démarrage des travaux et sera fonctionnel en 2021. Le budget alloué au projet est d’environ 38 millions de DH, financé par les fonds propre de la RAK.
D’un coût global d’environ 44 millions de DH, le projet d’assainissement de Moulay Bousselham-Plage, à 75 km au nord de Kénitra, enregistre actuellement un état d’avancement des travaux estimé 20%. Ce centre estival sera doté, de ce fait, d’un réseau d’assainissement de 9,05 km, de deux stations de pompage et d’une station d’épuration des eaux usées. L’ensemble de ces infrastructures a pour but la préservation de la zone humide «Merja Zerga», classée elle aussi sur la liste Ramsar. Elles permettront, par ailleurs, l’amélioration de l’environnement urbanistique, touristique et économique du centre. 
Ayant souffert depuis longtemps de problèmes liés à l’absence d’un système performant d’assainissement, le centre de Mehdia-Plage vient d’être doté d’un réseau de collecte des eaux usées et pluviales. Réalisé à hauteur de 80%, ce projet vise l’amélioration des conditions de vie des habitants et des estivants. Cette infrastructure d’une longueur totale de 15,2 km mettra inéluctablement un terme aux effets négatifs sur l’environnement causés essentiellement par les  fosses septiques. D’une enveloppe budgétaire d’environ 30 millions de DH, ce réseau contribuera au développement touristique et économique de l’une des plus belles plages du Royaume aux longues étendues de sable. Notons, par ailleurs, que le Schéma directeur d’assainissement de la RAK prévoit la construction d’une deuxième station d’épuration pour le traitement des eaux usées de la partie  sud de Kénitra. Selon la Régie, les eaux traitées seront réutilisées pour l’irrigation des espaces verts et de sport. 

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