Cela fait plus de deux ans que Sissoko et le WAC s’affrontent devant les juridictions footballistiques. Le joueur malien, remercié à l’époque par le WAC, a saisi la Chambre arbitrale du sport de la FRMF pour faire valoir ses droits. Ce à quoi le WAC a répondu qu’il avait déjà payé le joueur, documents à l’appui. Sauf que Sissoko a contesté l’authenticité des documents fournis par le Wydad devant les instances juridictionnelles de la FRMF, qui ont donné raison au Wydad. Après avoir épuisé tous les recours au Maroc, le joueur malien a saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS).
L’Instance de Lausanne a de nouveau instruit le dossier. Elle a même mandaté une experte pour vérifier l’authenticité des signatures du joueur. Jeudi 3 septembre, une audience concernant cette affaire a eu lieu. Elle a duré plus de 4 heures. Une confrontation a eu lieu entre les avocats des deux parties, l’experte désignée par le TAS et un expert marocain de renommée. D’après nos sources, l’audience a bien mis en évidence des contradictions et des divergences entre les deux experts. Une occasion saisie par la défense du club marocain pour remettre en cause les conclusions de l’experte du TAS qui avait conclu que la signature sur les documents n’était pas celle du joueur.
La défense du WAC parle de violation des règles de l’expertise
L’experte du TAS a conclu que la signature présente sur les documents fournis par le WAC n’était pas celle du Sissoko. Une conclusion contestée par la défense du club marocain qui a mis en avant l’avis d’un autre expert marocain qui atteste que la signature sur les documents est bel et bien celle du joueur malien. Non seulement la défense du club casablancais a réussi à imposer l’expertise marocaine au TAS, ce qui est en soi un acquis, mais elle a aussi réussi à jeter le doute dans l’esprit des juges du TAS en relevant une différence notoire dans l’approche des experts des deux parties.
L’autre point important est le poids considérable du syndicat qui met son expertise et son assistance au service des joueurs qui recourent aux instances du sport (FIFA et TAS). Il y a également lieu de signaler que contrairement à ce qu’avance la presse, la thèse des documents scannés serait complètement fausse. Sissoko n’a jamais parlé de documents scannés, mais conteste l’authenticité de quelques décharges que le club prétend lui avoir fait signer. Le verdict dans les prochaines semaines.