La CGEM revient à la charge, crise oblige. La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) demande à nouveau le report de l’augmentation de 5% du SMIG initialement programmée pour juillet prochain (www.lematin.ma). Le patron des patrons, Chakib Alj, qui s’exprimait lors d’un webinaire, le 27 mai, a réitéré la demande de ce report, la priorité impérieuse étant aujourd’hui, à ses yeux, le maintien des emplois. Quelque 940.000 postes, selon son vice-président, Mehdi Tazi. Alj lance même une pique au passage : «la CGEM estime avoir honoré ses engagements pris dans le cadre de l’accord tripartite signé en avril 2019. Ce qui n’est pas le cas pour l’Exécutif et les autres partenaires sociaux». Pour sauver les meubles, le patronat propose la création d’un mécanisme de chômage partiel sur une durée allant du 1er juillet prochain au 30 juin 2021 maximum. Concrètement, il s’agit, selon Mehdi Tazi, de l’introduction du chômage partiel adapté jusqu’à fin juin 2021 ou jusqu’à la reprise des activités, selon les secteurs.
Le choc de l’offre pour accélérer la reprise
Le patronat prévoit une reprise progressive de l’activité économique. Pour Chakib Alj, seul le comportement de la demande nationale et internationale pourra déterminer la vitesse de cette reprise. Le patron des patrons affirme que 62% des entreprises à l’échelle nationale ont demandé l’appui de la CNSS pour prendre en charge les salaires de leurs employés. Ce qui veut dire que la crise est là est qu’il faudra du temps pour s’en remettre. Afin de produire un choc de l’offre et réduire les pertes accumulées pendant la crise, la présidence de la CGEM rappelle que dans son plan de relance, proposé au Comité de veille économique (CVE), figurent plusieurs mesures dites de contingence transverses. Dans le financement, par exemple, le patronat suggère l’instauration de mécanismes de crédits à long terme conditionnés, attractifs et automatiques pour les entreprises, notamment les TPE et les PME. En plus de l’instauration de dispositifs de quasi-fonds propres en faveur des entreprises de tailles intermédiaires (ETI) et des grandes entreprises.