Les recettes d’exportation des aliments ont augmenté de 4,6% au premier semestre

Bien qu’ayant fait craindre le pire sur les échanges internationaux des produits alimentaires, notamment au premier trimestre 2020, la crise sanitaire du Coronavirus ne semble pas avoir d’impact ni sur les productions ni sur les exportations de biens de large consommation. Bien au contraire. «La facture mondiale des importations alimentaires pour l’ensemble de l’année 2020 pourrait même dépasser celle de 2019», affirme Josef Schmidhuber, un des rédacteurs des «Perspectives de l’alimentation 2020» que la FAO vient de mettre en ligne. Ce dynamisme est essentiellement dû aux pays en développement dont les recettes d’exportation ont augmenté de 4,6% au cours du premier semestre de 2020 par rapport à la même période de l’année précédente. C’est l’exact contraire qui s’est produit chez les pays les plus industrialisés dont les recettes ont baissé. La raison de ce contraste est à chercher dans la nature des produits alimentaires exportés par les uns et les autres. L’Organisation onusienne chargée de l’agriculture et de l’alimentation souligne que lorsque les pays en développement exportaient des aliments de première nécessité, l’autre groupe de pays vendaient à l’international boissons et produits de la pêche, catégories d’aliments très sensibles à la baisse des revenus des ménages qui a été enregistrée dans plusieurs sous l’effet de la crise sanitaire. «Au cours de la même période, les importations mondiales de boissons ont connu une baisse de plus de 12% et celles des produits de la pêche de plus 10%», fait savoir la FAO. Selon cette dernière, la pêche de capture devrait probablement connaître un léger déclin et la production aquacole devrait diminuer pour la première fois depuis de nombreuses années. A contrario, la production mondiale de céréales en 2020 devrait dépasser de 2,6% le record enregistré en 2019, soit près de 70 millions de tonnes de plus.