Le recours à l’intermédiation institutionnelle reste faible

Le recours à l’intermédiation institutionnelle dans la recherche d’emploi reste faible au Maroc. En effet, dans leur recherche d’emploi, près des deux tiers des chômeurs (64,9%) font appel aux personnes parentes ou à l’entourage (31,4%) ou au contact direct des employeurs (33,5%). Ces deux modes sont employés par les hommes (70,6%) plus que les femmes (54,2%). Ce constat est l’une des principales caractéristiques de la population active en chômage relevées par le Haut Commissariat au Plan (HCP) dans une note qui fait suite à la publication le 5 février de la situation du marché du travail en 2019. En troisième position viennent la participation aux concours et les réponses aux annonces avec 18,2%, alors que le recours aux institutions d’intermédiation ne représente que 5%.
Le HCP relève également que le salariat est le statut d’emploi le plus recherché. En effet, près de 7 chômeurs sur 10 (71,9%) souhaitent travailler en tant que salariés. Ce statut est recherché par les femmes (78,3%) relativement plus que les hommes (68,4%) et par les détenteurs d’un diplôme supérieur (78,7%) plus que les non-diplômés (64,9%).
Il ressort aussi des chiffres du HCP qu’une bonne partie (68,9%) des chômeurs est disposée à exercer dans n’importe quel secteur, 19,6% optent pour le secteur privé et 8,8% pour le secteur public. Parmi les diplômés de niveau supérieur, 19,8% ont une préférence pour le secteur public. Pour ce qui est du lieu de l’emploi souhaité, près de 6 chômeurs sur 10 (57,9%) préfèrent travailler dans leur localité de résidence (71,5% parmi les femmes et 50,6% parmi les hommes). 
Il est à rappeler que le taux de chômage est passé de 9,5% à 9,2% au niveau national entre 2018 et 2019. Il est de 24,9% parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans contre 7% parmi les personnes âgées de 25 ans et plus. Le chômage touche les femmes plus que les hommes (13,5% contre 7,8%), notamment dans les villes (21,8% contre 10,3%).
Le taux de chômage croît avec le niveau de qualification. Il passe, ainsi, de 3,1% parmi les personnes n’ayant aucun diplôme à 15,7% pour les détenteurs d’un diplôme et de 12,4% parmi les personnes ayant un diplôme moyen à 21,6% pour celles ayant un diplôme supérieur. 
Le taux de chômage reste relativement plus élevé parmi certaines catégories de diplômés dont particulièrement les détenteurs des diplômes délivrés par les facultés (23,6%), des diplômes de techniciens et cadres moyens (23,9%) et des certificats en spécialisation professionnelle (20,9%).