Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Nation

La réforme du cadre juridique régissant le système électoral à l’ordre du jour

Le Chef du gouvernement reçoit les chefs des formations politiques pour lancer les concertations au sujet de l’agenda et de la préparation des prochaines échéances électorales. Cette rencontre intervient au moment où la majorité des partis politiques discutent, en interne, des réformes à apporter à l’actuel cadre juridique régissant le système électoral.

La réforme du cadre juridique régissant le système électoral à l’ordre du jour

La préparation des prochaines élections fait désormais partie des préoccupations du Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani. En effet, M. El Othmani a pris acte des lettres qui lui ont été adressées par des formations politiques au cours des deux dernières semaines l’invitant à entamer les concertations au sujet de la réforme des lois électorales. C’est ainsi qu’il a convoqué, hier, les dirigeants des partis politiques représentés au Parlement pour prendre connaissance de leurs visions et commencer une réflexion collective à ce sujet qui est à l’ordre du jour des différentes organisations politiques marocaines.
La rencontre devait avoir lieu mercredi en présence des secrétaires généraux des formations politiques représentées au Parlement. Joint par «Le Matin», le secrétaire général du Mouvement populaire (MP), Mohand Laenser, nous a déclaré que cette réunion n’aborderait pas les questions de fond. Selon lui, il s’agit d’une prise de contact qui va servir essentiellement à établir un calendrier de travail pour les prochaines réunions. «Elle devra nous permettre d’amorcer les discussions sur les différentes questions en lien avec les élections. Il faut souligner que la réforme du cadre législatif en lien avec les élections ne concerne pas seulement le mode électoral, mais plusieurs points, comme le découpage électoral, le financement et le seuil. C’est pour cette raison que cette réunion n’est pas une réunion de fond. Il s’agit de voir quelles sont les convergences des partis sur certains sujets», a-t-il expliqué.
Cette première rencontre devrait donc permettre de lancer les concertations au sujet du dispositif électoral, notamment sur le plan législatif et réglementaire. Ce qui ne sera pas une tâche facile, étant donné que de nombreuses propositions circulent déjà dans les médias. Ces propositions évoquent, à titre d’exemple, le changement du mode électoral avec un retour au scrutin uninominal. Mais déjà, sur ce point, il n’y a pas unanimité. Si certains défendent le maintien du mode électoral actuel, d’autres estiment qu’il faut maintenir le scrutin par liste tout en élargissant les circonscriptions où doit avoir lieu le scrutin uninominal. Les mêmes divergences concernent aussi le choix du jour de scrutin, la liste nationale, le découpage électoral…
Dans ce sens, la majorité des formations politiques sont en train de discuter en interne pour adopter leurs positions au sujet de ces différentes questions. C’est ce que nous confirme Slimane Amrani, secrétaire général adjoint du Parti de la justice et du développement (PJD), qui devrait représenter son parti lors de la rencontre avec le Chef du gouvernement. «Nous avons entamé les discussions en interne au sujet du dispositif juridique électoral. Ces discussions se poursuivent toujours», a-t-il fait savoir.
Pour sa part, Abdeljebbar Rachdi, membre du comité exécutif du Parti de l’Istiqlal, indique que son parti se penche aussi sur la préparation de ses orientations à ce propos. «Nous avons mis sur pied une commission qui prépare les propositions du Parti de l’Istiqlal en matière de réforme des lois électorales», a-t-il souligné.
Même son de cloche du côté du Parti du Rassemblement national des indépendants (RNI). Mustapha Baitass, membre du bureau politique du RNI, rappelle que son parti considère que les lois électorales ne doivent pas attendre la dernière minute pour être discutées et modifiées. «Il faut prendre le temps qu’il faut pour en discuter. C’est pourquoi notre bureau politique a appelé à ce que le gouvernement et les différents protagonistes politiques se penchent sur ce sujet. Il y a des discussions en interne pour formaliser nos positions qui seront exprimées en leur temps, d’autant plus que le Chef du gouvernement vient de lancer les concertations à ce sujet», a-t-il précisé. 

Lisez nos e-Papers