La Renaissance sportive de Berkane écrit l’histoire

Ils ont promis de revenir et de gagner le titre et ils ont tenu leur promesse. Un an après avoir eu les larmes aux yeux après leur défaite en finale face au Zamalek, les joueurs de la Renaissance de Berkane ont réussi l’exploit de s’adjuger le titre, offrant au football marocain un nouveau titre continental. Le pari n’était pas gagné d’avance puisqu’en face le Pyramids FC  avait suffisamment d’arguments pour contrarier les plans du club de l’Oriental.
Dès le coup d’envoi de la rencontre, les hommes de Tarek Sektioui ont affiché leur ambition en exerçant  un pressing haut sur la formation égyptienne pour l’empêcher de jouer son jeu. La tactique adoptée a été payante puisque sur un coup de pied arrêté, Omar Namsaoui adresse un excellent centre dans la surface des seize mètres du Pyramids FC, Mohcine Iajour  reprend de la tête, mais le ballon est dégagé par la défense du Pyramids  et revient dans les pieds de Iajour qui déclenche une frappe détournée par Issoufou Dayo dans la cage du gardien égyptien donnant l’avantage à la RS 
Berkane (15e).
Cette ouverture du score a donné des ailles à la formation marocaine qui a continué à aller de l’avant pour marquer le but du break. Touché après l’ouverture du score de Berkane, le Pyramids FC a attendu 10 bonnes minutes pour se signaler, après une belle action collective, mais Mohamed Farouk manque le cadre. Le jeu s’est ensuite endurci et le rythme de la rencontre est devenu haché. En seconde mi-temps, la RS Berkane repart à l’attaque et se crée une grosse occasion de tuer définitivement le match, mais Iajour, bien servi par Bakre El Hilali, vendange cette belle opportunité.
À mesure que les minutes s’égrènent, la pression monte au Pyramids FC qui a opéré son premier changement tôt dans la partie en faisant entrer Ibrahim Hassan à la place d’Ayman Mansour (56e)   et un deuxième (62e) avec la rentrée de John Antwi à la place d’Ahmed Hassan. Antwi a failli égaliser avec une reprise de tête puissante, mais pas cadrée.  Le jeu s’est à nouveau endurcit avec plusieurs fautes de part et d’autre. À ce jeu dangereux, c’est Bakre El Helali qui s’est fait attraper par la patrouille et expulser.
Mais même en infériorité numérique, la Renaissance de Berkane  a tenu bon jusqu’au coup de sifflet final s’offrant ainsi son premier titre continental. Les joueurs et les membres du staff technique laissent exploser leur joie en courant dans tous les sens du stade et en se congratulant. La RSB devient le sixième club marocain a soulever ce trophée. Au vu de leur parcours, les coéquipiers de Mohamed Aziz méritent leur titre. 

Déclarations

Tarek Sektioui : «Je suis l’homme le plus heureux»
«Je suis l’homme le plus heureux du monde parce que j’ai ajouté un titre au football marocain, en particulier à l’entraîneur marocain et à la ville de Berkane, qui a écrit une histoire en or». Je dois beaucoup à ma famille, mes deux fils et mon entourage, en raison des sacrifices qu’ils ont endurés avec moi pour obtenir ce grand succès. Tous nos remerciements aux supporters de Berkane et au bureau dirigeant  pour leur confiance et leur soutien dans les circonstances les plus difficiles, et à M. Faouzi Lakja, président de la Fédération marocaine du football, pour son soutien.»

Hamdi Laachir : «Ce sacre est l’aboutissement d’un excellent parcours»
«Gagner le titre africain est l’aboutissement d’un parcours qui n’a pas été facile. Quand on regarde notre parcours cette  saison, on se rend compte qu’on a beaucoup souffert avant d’atteindre la finale.  La Renaissance a les capacités pour gagner le titre. Notre bon parcours en Botola atteste cette capacité,  même si nous n’avons pas remporté le titre, et les résultats que nous avons obtenus dans la compétition africaine ont confirmé que nous avons l’ADN du champion. Nous avons pensé à nos supporters. Ils méritaient qu’on leur offre le titre. Nous avons joué avec l’esprit de groupe, et après avoir marqué le but, notre enthousiasme a augmenté, et nous nous sommes mis d’accord entre les deux mi-temps, qu’au minimum le résultat devait être préservé.»

Parcours de la RS Berkane jusqu’au titre