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Rentrée économique sous haute pression pour la CGEM

Rentrée économique singulière cette année pour la CGEM. Entre relance, soutien des entreprises, sauvegarde de l’emploi, projet de loi de Finances 2021 et autres chantiers tout aussi prioritaires, la Confédération patronale a du pain sur la planche. Les entreprises doivent se remettre à flot. Et pour cela, rien de mieux que la confiance !

Rentrée économique sous haute pression pour la CGEM
La CGEM a partagé ses priorités de la rentrée lors d’une rencontre organisée hier en son siège. Ph. Sradni

La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) ne s’attend pas à ce que la pandémie prenne fin de sitôt. Lors d’une rencontre avec la presse, hier en son siège, elle a annoncé une série de recommandations/priorités qui permettrait au tissu économique de s’en sortir. Car «nous n’avons d’autres choix que de vivre avec cette crise», déclare d’emblée Chakib Alj, président de la Confédération.
Sur le plan économique, le patronat recommande la mise en place rapide des dernières instructions Royales relatives au fonds de soutien. Il préconise l’ouverture des frontières afin de libérer l’économie et l’accélération des réponses sectorielles à la crise actuelle surtout pour les secteurs impactés par des décisions administratives d’arrêt et de réduction d’activité. «Ce sont ces secteurs qui ont le plus besoin d’aide», précise pour sa part Mehdi Tazi, vice-président général. La Confédération recommande, en outre, d’opérer un choc sur la demande nationale. Celui-ci doit passer, selon le patronat, par le maintien des marchés publics et la réduction de la TVA contre un allègement, voire une suppression des taxes sur la création de valeur. Par ailleurs, la CGEM propose la mise en place d’indemnités pour perte d’emploi causée par la crise, d’une durée de six mois. «Le budget de l’État est limité, certes, mais il y a des priorités et cette indemnité en fait partie», estime Alj. Autant de sujets sur lesquels le patronat compte batailler lors de ses travaux sur le projet de loi de Finances 2021. 
Autre chantier de taille auquel il faut s’atteler à pas de course : «le programme Intelaka qui doit être redynamisé». Selon le président de la CGEM, ce programme peut fortement contribuer à la relance économique. D’ailleurs, une réunion avec le Chef du gouvernement est programmée dans les 10 prochains jours et devrait aboutir à l’avancement des chantiers urgents.
Sur le plan sanitaire, le patronat est pour une levée des contraintes de déplacement. «Le contrôle du respect des consignes sanitaires doit, lui, être maintenu», souligne Tazi. C’est pourquoi la CGEM recommande le maintien de l’obligation de port du masque. De plus, le patronat souhaite voir les malades atteints du Covid également traités dans le privé et suggère que les médicaments nécessaires au traitement de cette maladie soient disponibles dans les officines afin d’éviter, à ceux qui se soignent chez eux, de multiples déplacements pour les chercher.
Plus généralement, la CGEM recommande de garder une cohérence entre les mesures sanitaires décidées tout en prenant compte de leur impact économique. Il est également primordial de retrouver la rapidité de prise de décisions dont a fait preuve le Maroc en mars et avril et qui lui a permis d’être efficace en début de crise. Cette rapidité doit être accompagnée d’un contrôle rigoureux et de sanctions en cas de manquement.
Enfin, la CGEM juge impératif de maintenir la confiance par la visibilité, en ce sens qu’il faut laisser du temps entre toute décision et sa mise en œuvre afin de permettre son application stricte et dans les meilleures conditions. 

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