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La reprise du dialogue achoppe sur «le comité de veille sociale»

Le ministre du Travail et de l’insertion professionnelle, Mohammed Amekraz, a reçu mercredi dernier à Rabat les représentants des quatre centrales syndicales les plus représentatives (l’UGTM, la CDT, l’UMT et l’UNTM) ainsi que ceux de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) pour examiner les mesures à mettre en œuvre pour accompagner la levée du confinement. Les syndicats se sont toutefois opposés à l’ordre du jour établi par le gouvernement. Ils ont proposé en revanche la création d’un comité de veille sociale comme condition sine qua non pour reprendre le dialogue.

La reprise du dialogue achoppe sur «le comité de veille sociale»

À peine le dialogue social a-t-il repris entre  gouvernement, syndicats et patronat qu’une nouvelle difficulté a surgi, compromettant sa continuité. En effet, réuni hier avec les quatre centrales syndicales les plus représentatives dans le cadre d’un premier round consacré à l’examen des mesures d’allègement de l’état d’urgence sanitaire et la relance de l’activité économique , le ministre du Travail et de l’insertion professionnelle, Mohammed Amekraz, s’est heurté à l’intransigeance des formations syndicales qui ont refusé l’approche de dialogue proposée par le gouvernement et ont appelé à l’instauration d’un nouveau cadre du travail pour aborder les points inscrits à l’ordre du jour. «À situation exceptionnelle, des mesures exceptionnelles s’imposent. Le dialogue social institué est normalement programmé deux fois par an, à savoir au mois d’octobre et au mois d’avril. Aujourd’hui, cette réunion se tient dans un contexte marqué par une crise inédite qui requiert une solidarité de la part de toutes les composantes de la nation, dont le gouvernement», indique Khadija Zoumi, membre dirigeante de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), dans une déclaration accordée au «Matin». Les syndicats affirment que leurs doléances sont claires et convergentes. Ils appellent à la création d’un «comité de veille sociale», à l’image du comité de veille économique, en vue de pouvoir discuter des mesures à adopter pour protéger l’intérêt des salariés. «La méthodologue de travail proposée par le ministre est obsolète. Ce dernier suggère de recueillir nos revendications après l’écoute des représentants du patronat. Or la situation de crise actuelle exige la mise en place d’un comité tripartite pour défendre les intérêts des salariés et qui doit regrouper non seulement le gouvernement, mais aussi des représentants de la Confédération générale des entreprises du Maroc et les syndicats», nous confie Khalid Houir Alami,  secrétaire général adjoint de la Confédération démocratique du travail (CDT). Les syndicats demandent également de fixer l’ordre du jour de ce round de dialogue social qui devra aborder, selon M. Alami, des points essentiels. Il s’agit de la garantie d’une reprise travail pour tous les employés actuellement suspendus de leur emploi et qui sont au nombre de 960.000, la préservation des postes d’emploi et la mise en place de toutes les mesures de prévention nécessaires pour éviter l’apparition de nouveaux foyers de contamination dans le domaine industriel et agricole. Les syndicats proposent également d’accorder un intérêt particulier au traitement des conflits sociaux dus à des décisions prises par certaines entreprises, notamment les licenciements ou encore les réductions de salaires. Ils appellent enfin à la mise en œuvre des dispositions prévues dans le cadre de l’accord du 25 avril, particulièrement le volet relatif à l’augmentation du SMIG et du SMAG. Selon les deux syndicalistes que nous avons pu joindre, une réunion de concertation devait se tenir hier entre le ministre du Travail et de Chef du gouvernement pour examiner les doléances des formations syndicales, principalement celle liée à la création du comité de veille sociale. Une réponse devra être communiquée aux syndicats au plus tard aujourd’hui (vendredi). 

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