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Pas de reprise normale pour les entreprises avant 2022

Le secteur des énergies renouvelables n’échappe pas à la crise du Covid-19. 90% des entreprises connaissent une baisse significative de leur chiffre d’affaires et pour 1 sur 4 la chute atteint 75%. Pour le moment, environ 28% des emplois sont en jeu, entre arrêt temporaire ou définitif. Le secteur ne devrait pas retrouver avant 2022 son niveau d’avant-crise du coronavirus, selon une enquête menée par le Cluster solaire.

Pas de reprise normale pour les entreprises avant 2022

Les entreprises du secteur des énergies renouvelables tirent la sonnette d’alarme. En raison de la crise liée au coronavirus, 90% d’entre-elles connaissent une baisse significative de leur chiffre d’affaires (entre 26 et 75%). Une entreprise sur deux évoque, même, une diminution de plus de 50% et une sur quatre de plus de 75%. C’est l’un des résultats phares d’une enquête lancée par le Cluster solaire auprès de plus de 500 d’entreprises du secteur afin d’évaluer l’impact de cette crise sur leur activité et identifier les mesures pour la relance.
Les entreprises sondées estiment, en moyenne, la chute du chiffre d’affaires prévisionnel 2020 à 56% par rapport aux prévisions avant Covid-19. «Ce constat est d’autant plus alarmant lorsque la majorité des entreprises du secteur parlent d’une tendance haussière de leur CA avant crise et ce, depuis les deux dernières années», souligne le top management du Cluster solaire. La baisse d’activité a eu de lourdes conséquences sur les emplois. Environ 28% de l’effectif global du secteur sont en jeu (arrêt temporaire ou définitif). Pour les TPME particulièrement, 40% des emplois sont touchés et déjà 10% des effectifs ont été suspendus. La forte baisse de l’activité et des revenus est essentiellement attribuable au recul de la demande (affectant plus de 75% des entreprises) ainsi qu’à la limitation des déplacements (62% des entreprises concernées), notamment pour les TPME opérant dans l’installation de solutions solaires.
Le chemin vers la reprise risque d’être long, selon la majeure partie des décideurs interviewés. Seulement 22% s’attendent à une reprise à l’automne, alors que la plupart semble convaincue que la crise s’étendra au-delà de 2021. Ainsi, pour 80% des entreprises sondées, un retour à la normale n’est envisageable qu’au bout de 2 ans, afin de relancer suffisamment la demande et éponger les pertes liées à cette crise. Pour le moment, le secteur souffre d’un faible accès au financement et aux aides de l’État. D’ailleurs, seule une entreprise sur cinq a pu bénéficier des dispositifs mises en place (Damane Oxygène, paiement forfaitaire des salaires par la CNSS, report de cotisations sociales…). Néanmoins, pour la relance, les professionnels du secteur préconisent des mesures plus d’ordre économique (46%) que financier (39%). Il s’agit essentiellement de l’accélération de la commande publique et l’adaptation des programmes d’investissements aux capacités et à la taille des entreprises locales. Sur ce volet, les opérateurs recommandent l’accélération de la mise en œuvre des projets ENR de grande envergure tels que Noor PV II ainsi que la promotion de l’expertise nationale auprès des donneurs d’ordre nationaux, régionaux et internationaux. Sur le plan financier, les entreprises proposent la mise en place de lignes de financement et de produits, notamment de garantie, adaptés aux spécificités des acteurs et aux caractéristiques du marché marocain. La fiscalité verte est, en outre, vivement souhaitée ainsi que l’amélioration du cadre législatif, afin de favoriser les investissements dans les énergies renouvelables. 

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