Les restaurateurs, indignés, dénoncent des mesures de nature à achever le secteur

Les restaurateurs sont en grogne et ne le cachent pas. L’Association nationale des cafés et restaurants au Maroc a tenu à faire savoir son indignation suite à l’entrée en vigueur des nouvelles restrictions annoncées par le gouvernement, mercredi dernier, pour lutter contre la propagation de la Covid-19. Des mesures qui décrètent notamment la fermeture totale des restaurants au niveau de Casablanca, Agadir, Marrakech et Tanger pour trois semaines ainsi que la fermeture de ces espaces à partir de 20 h dans les autres villes du Royaume. Contacté par «Le Matin», Noureddine Harrak, président de l’Association nationale des propriétaires de cafés et restaurants (ANPCR) a exprimé le refus total des professionnels de cette décision prise sans aucune concertation avec les professionnels. «Les restaurateurs sont dans l’obligation de se soumettre à ces décisions, mais ne cachent pas leur mécontentement et leur déception de ces décisions qui menacent l’existence de plusieurs commerces et risquent de plonger de nombreux employés déjà fragiles dans la précarité suite à la perte de leur emploi», souligne M. El Harrak. Le président de l’Association nationale des cafés et restaurants déplore en outre l’opacité du communiqué des pouvoirs publics qui n’a pas évoqué la possibilité de la livraison comme solution pour les restaurants qui seront condamnés à fermer. «Les représentants de l’association se sont déjà réunis avec le wali de la ville de Tanger, mais sans parvenir à un accord. Le communiqué reste flou et difficile à interpréter. Cette situation exige que le Comité de veille améliore sa communication et nomme un porte-parole pour mieux informer l’opinion publique», ajoute le même responsable.  De plus, le communiqué n’est même pas clair, dénonce notre interlocuteur. «Nous ne savons pas encore si la livraison sera possible, car le communiqué évoque une fermeture totale, sans apporter plus de détails», poursuit-il. L’Association appelle ainsi à la tenue d’une réunion urgente avec les représentants des employés et des professionnels et du directeur de la Caisse nationale de la sécurité sociale afin de trouver une solution urgente aux travailleurs journaliers.